Lisette Ibanez, chercheuse à l’Université de Montpellier nous parle d’un label d’électricité verte

Lisette Ibanez, chercheuse à l’Université de Montpellier nous parle d’un label d’électricité verte

Lisette Ibanez, chercheuse à l’Université de Montpellier nous parle d’un label d’électricité verte

Aujourd’hui Lisette Ibanez, chercheuse à l’Université de Montpellier prend la parole pour nous parler d’un sujet clé pour le développement des énergies renouvelables : le label d’électricité verte.

Pouvez-vous vous présenter ainsi que vos fonctions ?

Je suis Lisette Ibanez. Je suis chercheuse à l’INRA depuis plus de 20 ans. J’ai été recrutée à Nancy dans un laboratoire d’économie forestière où je me suis spécialisée dans l’écocertification des forêts. Puis je me suis orientée de plus en plus vers le consommateur car ce sont eux qui sont la clé de la réussite de tout ce qui est prise en compte de l’environnement. Actuellement je travaille au CEE-M (centre économie et laboratoire de Montpellier) et je m’intéresse à l’économie expérimentale. Mes domaines d’applications sont les déchets et l’efficacité énergétique des bâtiments.

Quels seraient pour vous les critères importants d’un label d’électricité verte ?

C’est difficile d’y répondre, à mon avis il faut une compétence technique pour pouvoir déterminer cela, car il faut prendre en compte l’ACV (analyse cycle de vie) d’un produit. Par ailleurs, l’utilisation d’énergie entraîne des impacts environnementaux. Maintenant est-ce que l’on peut atteindre l’idéal ? Certainement pas. Là où l’économiste intervient, c’est pour savoir quand on définit un critère, que le coût de sa mise en place peut être surmonté. Si ce coût est beaucoup trop élevé par rapport à ce que ça rapporte en termes de bénéfice social, ça ne marchera pas. C’est important de donner une valeur à chaque critère pour voir ce qu’il peut apporter à l’environnement. Enfin, le coût de vérification est à prendre en compte car c’est l’organisme certificateur qui doit vérifier que les entreprises respectent les critères définis.

la pertinence d'un label d'électricité verte

Un label d’électricité verte peut-il inciter les consommateurs à s’orienter vers les énergies renouvelables ?

Il semblerait que le consommateur y soit de plus en plus sensible. Il existe des astuces pour inciter à choisir une offre. C’est sur cela que moi je travaille. C’est donner des « coups de pouce » au consommateur, par exemple donner une indication par rapport à la norme sociale (vos voisins ont déjà souscrit à….). Ce serait donner de l’information au consommateur sur sa consommation par rapport à la société. De nombreuses études expérimentales ont été faite là-dessus où il semblerait que le consommateur a vraiment une envie de consommer de l’électricité verte.

 À part la confiance, pensez-vous qu’il y ait d’autres effets positifs d’un label d’électricité verte ?

Les côtés positifs sont évidents, il y a un bénéfice sur l’environnement et l’individu va adopter peu à peu un comportement éco-responsable. Je vois deux effets négatifs possible. En général le consommateur, quand il utilise une ressource non renouvelable, va avoir une certaine culpabilité et il va être modéré dans sa consommation. S’il consomme un label vert, il va déculpabiliser et peut-être surconsommer. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond. C’est un risque étant donné que l’électricité verte n’est pas sans impact sur l’environnement. De plus, lorsqu’un individu fait quelque chose de bien il s’autorise après à faire quelque chose de moins vertueux. Donc le fait que je consomme de l’électricité verte peut m’inciter à aller polluer ailleurs. Mais cela s’applique dans tous les domaines.

mise en place d'un label d'électricité verte

Pour vous, un label d’électricité verte peut-il faciliter la transition énergétique ?

C’est un moyen oui. Mais moi ce que je vois dans un label c’est que c’est un signal du coté de la demande. Souvent le consommateur le perçoit comme un coté marketing de l’entreprise. Il y a beaucoup de méfiance par rapport à ça. Ils se demandent si les entreprises font ça pour se distinguer et faire des plus-values ou par éthique, d’autant plus lorsque ce sont les entreprises qui créent leur propre label.

Les offres d’électricité verte vous paraissent-elles claires et transparente ?

D’un point de vue personnel, je trouve cela très flou. Je ne travaille pas dessus donc c’est seulement l’impression que j’en ai. Quand je suis démarché par un fournisseur j’ai beaucoup mal à faire confiance à la personne.

 

Merci à Lisette Ibanez pour ce témoignage !
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Dania Piccioli, gestionnaire client de Garantie d’Origine chez Nvalue

Dania Piccioli, gestionnaire client de Garantie d’Origine chez Nvalue

Dania Piccioli, gestionnaire client de Garantie d’Origine chez Nvalue

Aujourd’hui, nous donnons la parole à Dania Piccioli, gestionnaire client de Garanties d’Origine chez Nvalue. Nous abordons avec elle plusieurs questions liées au mécanisme des Garanties d’Origine et la position des consommateurs vis-à-vis de l’électricité d’origine renouvelable.

Pouvez-vous vous présenter et nous en dire plus sur vos missions chez Nvalue ?

Je m’appelle Dania Piccioli et je travaille chez Nvalue depuis 2010. Auparavant, je m’occupais de la gestion de portefeuilles et de la gestion client des Garanties d’Origine. Aujourd’hui je suis responsable de la communication et du marketing. Nvalue est une société suisse active depuis 2008 dans le commerce d’énergie renouvelable. Nous travaillons avec les producteurs d’énergies 100% renouvelables pour lesquels on fait de la gestion de portefeuille ainsi que de la valorisation des GO dans le marché européen, principalement chez les fournisseurs d’électricité et de plus en plus chez des clients grands comptes qui s’engagent en achetant de l’énergie renouvelable pour des raisons de responsabilité sociale et de marketing. Nvalue est aussi active sur d’autres marchés environnementaux et nous faisons du négoce de l’électricité physique court terme sur les principales bourses européennes.

Chez Nvalue, observez-vous un engouement pour le renouvelable de la part des consommateurs ?

Oui, j’observe que de plus en plus de consommateurs sont intéressés à la question, et cela principalement grâce aux campagnes de sensibilisation des dernières 20-30 années. Cependant aujourd’hui, grâce à internet, tout type d’information est accessible à tout le monde, ce qui se traduit des fois dans du terrorisme climatique qui pourrait engendrer des sentiments de désespoir. L’effet risquerait alors d’être l’inverse, à la place de plus s’engager dans des comportements et mesures pour réduire les effets du réchauffement climatique, on laisse tomber, car « il n’y a plus rien à faire ». À mon avis il est donc important que les gouvernements et les acteurs des marchés énergétiques investissent davantage dans la communication pour que l’information qui arrive aux consommateurs soit correcte.

nvalue acteur de la transition énergétique européenne

Pensez-vous que la GO est un bon moyen pour récompenser les producteurs d’énergies renouvelables ?

Je pense que c’est le seul, et un bon moyen pour permettre aux consommateurs de choisir l’électricité qu’ils préfèrent. C’est un outil qui permet de développer la demande, qui devrait ensuite développer l’offre. On peut bien dire aux producteurs qu’il y a la GO, mais s’il n’est pas possible de leur assurer la vente de la GO, car il n’y a pas de demande, ils ne peuvent pas tirer du bénéfice additionnel de la vente de cette GO. Donc sans la demande, ce n’est pas un bon moyen pour récompenser les producteurs.

Pensez-vous que les GO sont un bon moyen pour faciliter la transition énergétique ?

Oui, mais il faut que le consommateur comprenne le système. Il faut investir dans la communication, lui expliquer comment le système fonctionne, comment la GO permet de lier la consommation d’électricité à la production d’électricité renouvelable. Les personnes qui ne travaillent pas dans ce secteur n’ont aucune idée de comment ce marché fonctionne, ce qui peut limiter la transition énergétique.

Comment peut-on inciter les consommateurs à souscrire à des contrats verts ?

Je trouve qu’il faudrait faire plus d’efforts du côté des gouvernements, qui devraient investir davantage dans l’information et la pédagogie. Il faut arriver à cibler l’information qui permet de contribuer activement à la lutte contre le réchauffement climatique et insister sur la consommation d’énergie renouvelable ainsi que sur toutes les petites actions que l’on peut faire au quotidien pour réduire notre impact sur l’environnement. Ce rôle pourrait et devrait être joué aussi par les entreprises opérantes dans les marchés énergétiques. Il faut plus de campagnes d’informations, introduire des cours de changement climatique dans les écoles. Si on commence chez les enfants il se peut que les adultes de demain y soient plus sensibles.

« Les gouvernements doivent investir dans l’information et la pédagogie. »

De plus, introduire des mécanismes incitatifs pour motiver les ménages à consommer des énergies renouvelables, par exemple récompenser le meilleur consommateur plutôt que de pénaliser avec des amendes les mauvais comportements. Mais c’est difficile d’appliquer un tel système aux ménages, car ces derniers n’ont souvent pas la liberté de faire ce qu’ils veulent, ou bien n’ont pas le pouvoir économique ou encore ne sont pas informés. Pour inciter les ménages, il faudrait d’abord que les entités publiques soient les premières à s’engager dans la consommation d’électricité verte à titre d’exemple. Car si cela ne vient pas de nos dirigeants on ne peut pas s’attendre à ce que les gens le fassent. Il faudrait aussi développer une certaine préférence pour la consommation d’énergie locale.

interview Dania Piccioli responsable communication nvalue

Une étude réalisée en Chine par Xie en 2018 indique que la transparence du gouvernement et la connaissance sur les énergies renouvelables sont des facteurs importants pour les consommateurs dans leur choix de consommation d’électricité verte. Qu’en pensez-vous ?

Je suis d’accord. Je trouve que les consommateurs ont encore beaucoup de doutes sur l’impact positif de certaines technologies et sur la véritable soutenabilité des EnR.

Par exemple, je suis souvent confrontée à des doutes liés à la balance entre les bénéfices des projets photovoltaïques en termes d’impact sur les émissions de CO2 au moment de la production et consommation d’énergie, et leur impact environnemental au moment du démantèlement des panneaux. C’est la même chose pour les voitures électriques. Les gens se questionnent sur le traitement de la batterie, sur la soutenabilité des technologies. Toutes ces questions sont souvent un frein pour le consommateur. Selon moi il est nécessaire aller un au-delà de la connaissance sur les énergies renouvelables et consacrer plus d’effort dans le cadre global de l’information sur la soutenabilité.

En Suisse environ 67% de la consommation est couverte par des GO émises en correspondance de production renouvelable, alors qu’en France ce taux est de 7%. Comment interprétez-vous ce taux chez Nvalue ?

Tout d’abord, depuis 2018, la loi impose que la consommation d’électricité en Suisse soit couverte à 100% par des GO. Nous traçons 100% de l’électricité qui est fournie, nous émettons donc des GO pour les technologies qui ne sont pas renouvelables. Même avant, on traçait la plupart de l’électricité fournie avec des GO correspondants à de la production hydroélectrique suisse. Cela, car, d’une part le consommateur Suisse préfère consommer local (et cela en général, pas que avec l’électricité), de l’autre part, les fournisseurs d’électricité locaux étant aussi propriétaires des centrales hydroélectriques et le marché suisse n’étant pas ouvert pour les ménages, les GO correspondantes étaient automatiquement inclues dans les mix.

 

Merci à Dania Piccioli pour ce témoignage !
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Mathieu Boselli et Elisande Bourry nous racontent l’engagement environnemental de Valrhona

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Bon élève sur les question de RSE et de développement durable, Valrhona a accepté de se prêter au jeu de l’interview pour QuiEstVert. Avec eux nous revenons sur leur engagement en faveur de la transition énergétique via la consommation d’électricité verte. Avec de nombreux efforts pour réduire son impact environnemental, Valrhona est un exemple à suivre !

 

Pouvez-vous brièvement présenter Valrhona ainsi que votre rôle au sein de l’entreprise ?  

Mathieu Boselli salarié chez Valrhona

 

Mathieu Boselli : Je suis leader énergie chez Valrhona depuis 4 ans. Cela fait 14 ans que je suis dans l’entreprise. 

 

Elisande Bourry responsable sécurité environnement chez Valrhona

Elisande Bourry : Je suis responsable sécurité-environnement depuis 6 ans chez Valrhona. Notre entreprise est une chocolaterie à Tain-l’Hermitage qui fabrique, conçoit, distribue ses produits à travers le monde. Nous sommes 850 et avons deux sites de production : un site historique et un site plus récent.  

 

Depuis quand consommez-vous de l’électricité verte et par quel biais ?  

Mathieu Boselli: Nous consommons de l’électricité verte depuis un moment déjà, mais les Garanties d’Origine (GO) ne couvraient pas l’ensemble de notre consommation. La question de passer à 100% s’est donc posée naturellement afin de consolider notre engagement envers les énergies renouvelables et en accord avec la politique environnementale du groupe. Nous sommes donc passés sous un contrat d’achat des certificats de GO avec Origo, depuis 3 ans, pour la totalité de notre consommation.

Pourquoi Valrhona a-t-elle décidé de consommer 100% d’électricité verte ? 

Mathieu Boselli : Cela s’inscrit dans une politique environnementale plus large qui est tout un ensemble d’objectifs de réduction de notre impact environnemental de 50% d’ici 2025. Ce sont des objectifs que nous nous sommes fixés dès 2013. Cela englobe plusieurs aspects tels que l’énergie, le bilan carbone, les déchets, ou encore la consommation d’eau. Notre ambition est de diviser par deux notre impact environnementalA partir de ce constat, nous avons beaucoup de chantiers à mener pour rendre nos sites de productions plus sobres. Pour nous, le fait d’acheter des certificats de GO nous permettait de faire du renouvelable sans avoir à investir sur nos sites dans les énergies vertes et à mener des projets de moyens de production

 » Les GO nous permettent de consommer vert sans investir dans des moyens de production. »

Installer des panneaux photovoltaïques ou une éolienne aurait été tout à fait faisable, mais l’argent qu’il aurait fallu investirle rapport temps et moyens humains, l’énergie associée que cela représente pour mettre en œuvre ces projets, aurait été trop important et chronophage, nous préférions les faire porter par d’autres professionnelsMais ces projets vertueux auxquels nous croyons, nous les favorisons et les finançons à travers l’achat de certificats de GO. Nous avons affaire à des gens dont c’est le métier, qui sont spécialistes de leur sujet et qui mettent cela en œuvre à une échelle beaucoup plus rentable techniquement, économiquement, environnementalement même, plutôt que de faire nous-même quelque chose qui n’aurait pas un vrai sens technico/économique et environnemental. Ce point clé nous a amenés à nous concentrer, à investir, et travailler sur des projets de réduction de notre consommation.

Chocolaterie Valrhona transition énergétique

Pourquoi avoir choisi d’acheter des Garanties d’Origine plutôt que de passer par une offre verte, électricité et Garanties d’Origine associées ? 

Mathieu BoselliAu début de la démarche, nous nous sommes posés la question. Nous avons étudié l’hypothèse du certificat de GO et nous nous sommes demandé si c’était vraiment « vert »comme beaucoup de monde je pense. Est-ce vraiment vertueux ? Est-ce que ce n’est pas juste un mécanisme de greenwashing ? Et puis lorsque nous avons été convaincus que c’était quelque chose de positifen comprenant son mécanisme, nous préférions nous entourer d’un opérateur indépendant de la vente délectron et dont le métier était la gestion et la vente de certificats de GO. Nous avons trouvé ce principe intéressant pour éviter d’avoir quelqu’un qui soit juge et partie, et que la notion de la négociation du prix de la fourniture d’électricité rentre en compte. On décorrèle complètement les deux et on fait appel à un opérateur dont c’est le métier.  

En quoi votre consommation d’électricité verte est en accord avec les valeurs de Valrhona ?  

Elisande Bourry : La RSE est un des piliers de l’entreprise, orientée autour de 4 ambitions : le cacao, l’empreinte environnementale, la promotion et la préservation de la gastronomie, et enfin le travail avec nos fournisseurs, partenaires, collaborateurs, pour avoir une vision partagée du devenir de l’entreprise. Pour ce pilier RSE/environnementMathieu Boselli l’a déjà mentionné ; notre objectif est de réduire notre empreinte environnementale de -50% [Nous avons fait -26% l’année dernière]Concernant les énergies renouvelables, 69% de notre énergie – gaz inclut – est d’origine renouvelable. Grâce à cette consommation d’électricité verte, nous avons pu économiser 1000 tonnes de CO2 ; en fonction des années, cela représente 25% à 35% de notre bilan carbone. C’est un point clé, d’autant plus qu’aujourd’hui nous fixons d’autres ambitions autour du climat et de notre stratégie pour être aligné avec la limitation des « moins 2°C », avec des ambitions sur la neutralité carbone à l’horizon 2025.  

Valrhona consomme de l'électricité verte

Avez-vous rencontré des freins particuliers dans votre passage à l’électricité verte ? 

Mathieu Boselli: Non, la décision s’est prise en un aller-retour de mails et une validation finale lors d’une revue de direction. Cela a été très rapide et a fait sens tout de suite. 

Elisande Bourry : C’était aussi un moyen d’en parler en interne. Nous avons pu sensibiliser les collaborateurs et les faire questionner : eux à leur niveau, que peuvent-ils faire ? 

Quels sont les autres engagements éco-responsables de Valrhona ?  

Elisande Bourry : Un peu tout le tempsMathieu prend des engagements sur tous les investissements relatifs à la réduction de la consommation d’énergie, électricité et gaz. Les engagements récents importants concernent la neutralité carbone. Nous travaillons sur la lutte contre la déforestation, le déploiement de pratiques agricoles en agroforesterieNous élargissons notre ambition sur tout notre spectre. Pas seulement les entités de production, ou de fabrication de chocolats, mais également l’ensemble de l’amont et aval ayant trait à la distribution de nos produits. 

Quels sont les futurs défis coresponsables chez Valrhona ?  

Mathieu Boselli : Quand nous avons fixé en 2013 nos ambitions environnementales, nous voulions consommer 50% d’énergies renouvelables. Donc dès 2015, nous sommes passés bien au-delà grâce à l’achat d’électricité verte. Malheureusement, un tiers de notre consommation d’énergie reste du gaz naturel, et cela doit changer. A partir de là, deux types de défis restent à relever : l’un très concret ; mettre en place une unité de biomasse pour éviter d’utiliser deux tiers de ce gaz et être autonome en énergie. Nous utiliserions comme source l’un des déchets de notre activité ; la coque des fèves de cacao que nous utilisons dans notre chocolat. Et pour le tiers restant, un défi qu’Origo va nous aider à relever dans les années qui viennent ; l’approvisionnement en gaz vert de la même manière que nous percevons aujourd’hui notre électricité verte.  

 

Merci à Elisande Bourry  et Mathieu Bosellipour ce témoignage !
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Valentine Girault-Matz et Gilles Rambaud, deux acteurs incontournables de la transition énergétique de Weiss

Valentine Girault-Matz et Gilles Rambaud, deux acteurs incontournables de la transition énergétique de Weiss

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Valentine Girault-Matz et Gilles Rambaud travaillent tous deux pour la société Weiss. Cette chocolaterie cherche depuis ses débuts à réduire son impact environnemental, et cela passe notamment par la consommation d’électricité verte ! Nous les avons donc interviewés afin de connaître les coulisses de l’engagement pris par l’entreprise pour la transition énergétique et l’écologie.  

Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ainsi que votre entreprise ? 

Valentine GiraultMatz : Je suis Valentine Girault Matz. Je m’occupe de la communication de Weiss. 

Gilles Rambaud : Et je suis Gilles Rambaud, responsable technique et responsable de la production B2B. 

Valentine GiraultMatz : La chocolaterie Weiss a été fondée en 1882 à St Etienne par Eugène Weiss. Depuis 137 ans, nous maîtrisons l’ensemble du processus de fabrication, de la fève jusqu’à la tablette, et fabriquons du chocolat et du praliné de haute qualité à destination des consommateurs gourmands et des professionnels de la gastronomie du monde entier. Notre chocolaterie a été récompensée par le label d’Etat Entreprise du Patrimoine Vivant en 2014, pour son savoir-faire artisanal d’excellence. 

Depuis quand Weiss consomme vert, et par quel biais ? 

Gilles Rambaud : Nous consommons de l’électricité verte de source hydraulique depuis 2015, par le biais des Garanties d’Origine. Les Garanties d’Origine offrent la possibilité de choisir la centrale qui va produire l’électricité et quand elle va la produire.

Et quelles ont été les motivations de Weiss dans cette démarche ?  

Valentine GiraultMatz: Depuis 2014, nous nous sommes engagés à réduire de manière significative notre consommation d’énergie et d’eau. Nous avons réduit depuis 2013 notre consommation de gaz de 75%, notre électricité de 49% et notre consommation d’eau de 52%. Par ailleurs, nous avons signé la charte du plan climat et énergie de la métropole Stéphanoise et avons été récompensés en 2017 du prix Economie d’énergie. C’est dans cette démarche globale de réduction d’énergie que nous avons ensuite choisi de passer à l’électricité verte en 2015. 

 interview weiss transition énergétique

En quoi cette consommation d’électricité verte est en accord avec les valeurs de Weiss ?  

Valentine GiraultMatz : En effet, l’énergie est un de nos engagements, parmi d’autres. Nous sommes une chocolaterie française depuis 1882. Nous fabriquons du beau et du bon : nous sélectionnons avec grand soin nos matières premières et nous privilégions des listes d’ingrédients courtes et nobles. Tous nos chocolats sont 100% pur beurre de cacao, sans OGM, sans gluten, sans huile de palme et sans colorant artificiel.   

Le Made in France et le local font aussi partie de nos engagements. Le sucre et le lait sont 100% français, deux ingrédients majeurs pour la réalisation du chocolat et du praliné. Tous les sacs et packagings sont fabriqués en France ; et nos rubans « Made in Loire ». 

Y-a-t-il eu des freins particuliers dans ce passage à l’électricité verte ?  

Valentine Girault-Matz : Nous n’avons pas eu de freins particuliers, si ce n’est le coût. Mais le coût fait partie du jeu. Nous savions que c’était plus cher. Nous avons récemment changé nos sacs en boutiques ; ils sont désormais fabriqués en France, et recyclables. Forcément, ce sont des coûts différents, mais c’est français ! Il s’agit de partis pris forts, ce sont des convictions fortes que nous suivons.

Avez-vous pris d’autres mesures éco-responsables dernièrement ? 

Gilles Rambaud : Oui, nous avons un plan d’action qui est de changer nos éclairages en LED. De façon à éteindre nos éclairages lorsque nous ne sommes pas présents dans les pièces, nous avons des radars détectant la présence humaine. Nous sommes également dans cette dynamique là sur la consommation d’eau où nous avons par exemple installé des mousseurs. 

Valentine Girault-Matz : Oui, nous avons démarré cette année un travail avec une ONG Earthworm qui nous accompagne pour un approvisionnement cacao responsable. Nous sommes également engagés dans un projet de recherche d’agroforesterie pour une cacao-culture durable. 

Avez-vous d’autres futurs défis à relever ? 

Gilles Rambaud : Nous avons la volonté de devenir neutre en carbone d’ici 2025. 

Valentine Girault-Matz : C’est un sacré défi. Nous nous sommes aussi fixé des ambitions pour 2025 sur les différents sujets évoqués : sur nos consommations d’énergie, sur notre filière d’approvisionnement cacao, sur nos packagings, mais aussi envers les 125 passionnés qui travaillent pour cette belle chocolaterie. 

Et enfin, communiquez-vous sur votre consommation d’électricité verte auprès de vos consommateurs ou partenaires ? 

Valentine Girault-Matz : Notre communication est encore timide sur les différents sujets liés à la RSE. Nous sommes une chocolaterie française labellisée EPV. Nous privilégions le local, le français, et les matières premières d’excellence depuis toujours. C’est dans notre ADN. Ce n’est pas né du jour au lendemain. A nous maintenant de le faire savoir ! 

 

Merci à Valentine Girault Matz et Gilles Rambaud pour ce témoignage !
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Benoit Goffaux : directeur des achats pour la transition énergétique chez Ayming

Benoit Goffaux : directeur des achats pour la transition énergétique chez Ayming

Benoit Goffaux : directeur des achats pour la transition énergétique chez Ayming

Aujourd’hui, nous donnons la parole à Benoit Goffaux, directeur des achats du groupe Ayming. Il nous explique pourquoi Ayming a fait le choix de consommer de l’électricité verte et comment cette démarche s’inscrit dans la vision globale d’éco-responsabilité de l’entreprise. Une discussion très enrichissante ! 

Bonjour Benoît, pouvez-vous brièvement présenter Ayming ainsi que votre rôle au sein de l’entreprise ?

Benoit Goffaux directeur des achats chez AymingJe suis Benoit Goffaux, directeur des achats et du facility management du groupe Ayming pour la France et l’international. Je suis arrivé dans l’entreprise il y a une dizaine d’années pour mettre en place cette direction. Nous sommes un groupe de conseil en business performance issu du rapprochement entre Alma Consulting Group et Lowendalmasaï, deux leaders européens du conseil en amélioration de la performance des entreprises. Notre métier est daccompagner au quotidien nos clients pour les aider à faire émerger et à développer leur performance globale et de faire en sorte qu’elle soit, pour eux, une source de création de valeurs sur le long terme. Nous sommes implantés dans 16 pays d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie.

Pourquoi Ayming a-t-elle décidé de s’engager dans la consommation d’électricité d’origine renouvelable ?

La responsabilité sociétale et le développement durable, sont des éléments qui font partie de la culture d’Ayming depuis plus de 10 ans. Notre président fondateur a fait construire le siège social du groupe à Gennevilliers avec pour objectif d’être le premier immeuble certifié « HQE construction » en Ile-de-France. Déjà à cette époque, la responsabilité sociétale de l’entreprise était très importante pour le groupe, cela fait partie de son ADN. Moi-même, en tant que directeur des achats, je veille à ce que tous mes achats et mes actions tiennent compte des clauses de développement durable. Les achats au sein d’une entreprisece n’est pas qu’une question de négociation tarifaire : ce sont aussi des actions responsables, tout en essayant d’avoir le moins d’impact possible sur notre environnement. 

« La responsabilité sociale de l’entreprise fait partie de l’ADN d’Ayming. »

En prenant en compte cela, lorsque nous choisissons une prestation, achetons un bien, mettons en place un nouveau produit, nous gardons à l’esprit et étudions toujours : « Quelle est la meilleure solution avec le moins d’impact sur la planète, sur la santé de nos collaborateurs, sur notre confort ? » C’est vraiment quelque chose de primordial. Aussi, le choix de consommer une électricité d’origine renouvelable est venu assez naturellement. À partir du moment où le marché nous offre cette possibilité, via les certificats de Garanties d’Origine (GO) fournies par Origo, il faut saisir cette opportunité.

Nous consommons vert depuis janvier 2016. Nous sommes dans un immeuble où l’on produit de l’énergie, de l’eau chaude solaire, mais également de l’électricité que l’on revend à Enedis. Et cela, depuis plus de 10 ans. Donc pour Ayming, ça fait partie du quotidien depuis de nombreuses années. 

la société aiming consomme de l'électricité verte

Quels étaient les critères de choix lors de votre passage à l’électricité verte ?  

En tant que groupe de conseils, nous disposons également d’un pôle énergie assez développé. Nous intervenons auprès de nos clients pour les aider à économiser, à optimiser leur poste électricité/gaz, Nous bénéficions dexperts en interne qui ont une très forte connaissance de tous les produits existant sur le marché. Ils nous ont donc orientés vers la société Origo.

En quoi ce choix est-il en accord avec les valeurs d’Ayming ?  

En tant qu’entreprise de conseils, l’influence que l’on peut avoir sur notre environnement (au sens large) est primordialNous tenons compte de toutes les parties prenantes relatives à notre environnement, tout en ayant le minimum d’impact sur celles-ci, et s’il y a un impact, qu’il soit positif. En tant que société de services – et non une industrie, nous ne sommes pas de gros pollueursAujourd’hui, nos postes de pollution les plus importants sont le parc automobile et les déplacements professionnels. Ce sont des points sur lesquels nous travaillons. Par exemple, nous ne prenons pas l’avion en dessous d’une certaine distance et plus de 70% de nos déplacements se font en train. Le taux moyen de CO2 de notre parc auto est en dessous des 100g. Nous commençons enfin à percevoir les fruits de ce travail.

Et vous avez tout à fait raison de mettre en avant ce genre de valeurs ! 

Exactement, tout le monde a un peu peur aujourd’hui du greenwashing. « Qu’estce qu’on dit ? Qu’estce qu’on ne dit pas ? Estce qu’on ne va pas encore nous dire que… ? » C’est toujours un peu compliqué. Je pense que faire les choses, c’est bien, le faire savoir c’est mieux. Parce que faire des choses bien sans le faire savoir, ça ne sert pas à grand-chose, et ce, que ce soit au niveau interne ou externe.  

ayming consommateur d'électricité d'origine renouvelable

Avez-vous eu des freins particuliers dans votre prise de décision ? 

Non, aucun.  

Quels sont les autres engagements éco-responsables d’Ayming ?

Oui, nous essayons de renouveler le plus rapidement possible tout le système d’éclairage pour passer aux ampoules à technologie LED. Cela reste quelque chose d’important ; l’un de nos gros postes de consommation est dû à l’éclairageIl y a dix ans, le bâtiment n’était pas livré avec ce type d’ampoules donc nous renouvelons et investissons beaucoup pour rénover ce système d’éclairage. Sinon nous avons la chance d’être dans un immeuble intelligent, assez bien piloté. Nous avons une très bonne GTB (Gestion Technique du Bâtiment) et une très bonne GTC (Gestion Technique Centralisée). Chaque mois, nous suivons notre consommation et analysons les fortes hausses en recherchant les causes. Nous essayons de gérer au mieux tous ces postes générant du CO2 mais également des dépenses ; nous savons qu’en agissant pour consommer moins, nous agissons également pour polluer moins et dépenser moins.  

Quels sont les futurs challenges éco-responsables d’Ayming ?  

Cela reste la réduction de notre empreinte carbone sur notre parc auto. J’ajouterai que le défi est encore important du côté des constructeurs automobiles. Aujourd’huinous disposons malheureusement d’assez peu de solutions adaptées au monde de l’entreprise. Les véhicules électriques ne répondent pas, et de loin, à tous les besoins. En outre, l’empreinte carbone de la voiture électrique, des batteries, est loin de faire l’unanimité. Aussi, nous attendons avec grande impatience le développement de l’hybride rechargeable, voire même de l’hydrogène puisqu’aujourd’hui c’est l’hydrogène qui serait l’énergie la plus propre.  

Au regard de notre statut d’entreprise de conseils, l’amélioration de notre parc auto et des déplacements restent donc primordiales.  

Merci à Benoit Goffaux pour ce témoignage !
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Emmanuelle Bertho, spécialiste énergie et environnement

Emmanuelle Bertho, spécialiste énergie et environnement

Emmanuelle Bertho, spécialiste énergie et environnement

Ingénieur en énergie et environnement, Emmanuelle Bertho réalise des études et dispense des conseils en bâtiments basse consommation ainsi que la mise en œuvre de systèmes solaires et bois-énergie. Elle est cofondatrice et salariée de la Scop Énergies vertes et également active dans des réseaux tels que le CLER (réseau pour la transition énergétique) et négaWatt, dont elle est ambassadrice. Cette double compétence pratique et théorique globale lui permet de donner des formations. Nous vous proposons de rencontrer Emmanuelle Bertho, une femme aux multiples facettes.

Énergie et environnement : un engagement à tous les niveaux

Dotée d’une grande volonté à sensibiliser particuliers comme professionnels face à la transition énergétique, Emmanuelle Bertho s’engage à tous les niveaux. 

En quoi consiste votre métier ?Emmanuelle Bertho, ingénieur énergie et environnement

Le métier d’ingénieur en énergie et environnement peut être très large et difficile à décrire, mais il consiste principalement en la gestion de projet, de personnes, de production et de matières.

Quels sont vos principales missions et rôles au sein de la SCOP énergie verte ?

Je vais m’occuper principalement de toute la partie études énergétiques, audit de rénovation énergétique pour maison individuelle, étude sur un réseau de chaleur, les rénovations globales de chantier (étanchéité à l’air, installation de chaudières, de poils à gratter et capteurs solaires). J’interviens également en formation initiale en master et licence pro sur la partie réglementation thermique, transition énergétique et rénovation énergétique des bâtiments.

Vous êtes également ambassadrice de l’association négaWatt. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste ?

L’association négaWatt est une association de personnes motivées par la transition énergétique depuis des années. Elle regroupe des professionnels et particuliers ayant pour objectif d’explorer le potentiel d’économie d’énergie. Nous l’avons appelée négaWatt en rapport avec la non-consommation d’énergie.

Pourquoi ce choix ? Et quel est votre rôle ?
Je partage les même valeurs que la société ! On travaille toujours mieux en équipe que seule, et c’est également intéressant d’être en contact avec des personnes qui sont dans le même domaine pour partager et avancer. On m’a proposé d’être ambassadrice bénévole ; cela consiste à présenter le scénario négaWatt dans les conférences ou interventions ponctuelles. J’ai donc bénéficié de formation avec les personnes ayant rédigé le scénario pour pouvoir le partager le mieux possible.  

Quelles sont les motivations qui vous ont poussé à rejoindre CLER et pourquoi ?

C’est assez proche des raisons pour lesquelles j’ai rejoint l’association négaWatt. CLER est un réseau de structure contrairement à négaWatt. J’ai rejoint CLER car c’était une structure que je connaissais dans mon ancien métier. J’ai travaillé dans des associations jusqu’en 2008, c’est une structure en laquelle j’ai confiance et qui, de mon point de vue personnel, fait du bon travail. C’est donc naturellement, même en tant qu’entreprise, que j’ai souhaité adhérer à ce réseau. Je fais partie de son conseil d’administration pour retrouver cette stimulation de travailler en groupe et de pouvoir apporter mes compétences à ce réseau qui a vraiment sa raison d’être. Malheureusement, je ne pourrai renouveler ma candidature au conseil cette année par manque de temps.

Seriez-vous prête à recommander et travailler avec une entreprise privée capable d’optimiser les factures énergétiques ? Est-ce que vous auriez par hasard l’idée de vous associer avec une entreprise qui s’occupe de la consommation d’énergies vertes ?

Je n’ai jamais envisagé cela. Il est vrai qu’avec l’ouverture du marché de l’électricité, c’est un peu plus complexe aujourd’hui avec les aspects « choix heures creuses/pleines », c’est déjà quelque chose que nous faisons. Nous n’avons eu pour l’instant aucune demande de la part de nos clients.

Votre société consomme-t-elle vert ?

Nous sommes producteurs d’énergie mais nous avons une facture négative auprès d’EDF. Nous n’avons pas fait de démarches autres que celle de produire notre énergie.

Que pensez-vous du niveau de connaissance et de compréhension du marché de l’électricité des Français en général ?

Ce n’est pas très abouti et assez faible comme niveau de connaissance.

Quelles sont, selon vous, les principales problématiques qui freinent justement ce manque de connaissance et le passage à l’action dans le fait de s’engager dans la transition énergétique ?

Je pense au manque de communication en général ou au trop-plein de communication de la part des sociétés non-sincères. Le démarchage téléphonique que subissent les particuliers au niveau des énergies renouvelables et sur le solaire photovoltaïque fait des dégâts sur l’appréhension et la vision de l’énergie solaire de la part des Français. D’autre part, toute cette mauvaise information qui se fait, toujours par démarchage téléphonique, mais également au niveau des médias et de la gestion politique sur l’autoconsommation de l’électricité photovoltaïque, laisse croire aux gens qu’ils vont mettre des panneaux et pouvoir consommer l’électricité en toute simplicité.

Des gens se sont fait arnaquer en pensant faire des économies. Ils se rendent compte que lorsque les capteurs fonctionnent, ils ne consomment presque rien à ce moment-là et donc n’économisent presque rien.

D’un point de vue personnel, avez-vous observé une évolution des mentalités en faveur des énergies renouvelables en France ?

Oui, d’une manière générale, cela évolue au même rythme que les mentalités face à l’écologie. Aujourd’hui, il y a un changement de regard ainsi que des faits qui sont reconnus par beaucoup de monde, notamment sur la nécessité de prendre en compte l’aspect écologique et environnemental. J’ai l’impression, globalement, que la plupart pense positif à ce sujet. Le changement de mentalité qui opère aujourd’hui n’a pas encore passé le cap de la généralisation. La notion de confiance et de faisabilité du 100 % renouvelable n’est pas encore bien intégrée à cause du choix du nucléaire. Un sujet qui était tabou il y a peu de temps mais qui commence à se développer.

Quelles sont les raisons qui ont poussé à vous engager professionnellement dans la transition énergétique ?

Au départ, c’était un pur hasard ! Depuis que je réfléchis à mon avenir professionnel, j’ai toujours voulu avoir un métier qui ait un sens et j’ai toujours voulu travailler dans le domaine de l’environnement. J’étais plus axée sur l’aspect déchets et c’est le premier stage de ma formation (ingénieur en génie des procédés de l’environnement) dans le domaine de l’énergie qui m’a fait changer d’avis de par la variété et l’enjeu du métier. 

Pourquoi ce choix de s’orienter vers le bâtiment ?

Car il y a des passoires énergétiques à tous les coins de rue et que c’est un enjeu très important pour moi, à la fois environnemental et social, de pouvoir avoir des bâtiments qui consomment beaucoup moins d’énergie. Et nous avons l’opportunité et tout ce qu’il faut en main pour le faire.

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