Baromètre 2020 de la consommation d’électricité verte en France

Baromètre 2020 de la consommation d’électricité verte en France

Baromètre 2020 de la consommation d’électricité verte en France

Mise jour le 24 mars 2023

Pour la 2ème année, QuiEstVert dévoile son baromètre de la consommation d’électricité verte en France. Pendant 3 mois, nous avons consulté, compilé et rassemblé les informations publiques fournies par les collectivités et grandes entreprises françaises, pour recenser celles qui ont choisi de consommer de l’électricité d’origine renouvelable. Consommer de l’électricité verte, qu’est-ce que cela veut dire ? Quelle évolution de la consommation en France et en Europe ? Quels impacts en soutenant la consommation volontaire d’électricité verte ?


[L’édition du Baromètre 2023 est publiée !]

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Couverture du baromètre 2023 de quiestvert

Dans cet article, nous reprenons le Baromètre dans les grandes lignes :

 

Reprenons les bases : la consommation d’électricité pollue

La production d’électricité est aujourd’hui responsable de 35% des émissions de CO2 en Europe. Un chiffre qui donne à réfléchir, surtout lorsque l’on sait que nous sommes tou·tes concerné·es. En effet, un foyer français consomme en moyenne 4,76 MWh d’électricité par an, soit 253,3kg de CO2 émis et 10g de déchets nucléaires. On vous laisse imaginer ce que cela peut donner à l’échelle de tout un pays.

baromètre la consommation d'électricité émet du CO2

👉 Retrouvez le Baromètre 2020

 

Soutenir la consommation volontaire d’électricité verte

61% des Français sont favorables à la souscription d’une offre d’électricité verte. Bonne nouvelle nous direz-vous, mais voilà : la consommation volontaire d’électricité d’origine renouvelable souffre d’un manque de popularité et surtout de compréhension. En effet, en 2018, seulement 7,4% de la consommation d’électricité française était de source renouvelable (soit 35,1 TWh), quand la moyenne européenne était de 23%.

baromètre consommation d'électricité verte en europe et en france

👉 Retrouvez le Baromètre 2020

Consommer de l’électricité verte est un levier pour la transition énergétique. En effet, en faisant le choix de l’électricité verte, le consommateur affiche sa préférence pour les énergies renouvelables et incite à leur développement. Nous en avons eu la preuve aux Pays-Bas, avec la création de parcs éoliens en mer financés sans subvention publique.

 

La Garantie d’Origine crée un cercle vertueux en faveur de la transition énergétique

En Europe et en France, la Garantie d’Origine est un document électronique et l’unique outil légal qui atteste que l’électricité consommée est bien d’origine renouvelable.

 « La Garantie d’Origine nous permet de choisir ce qui doit alimenter le réseau. En utilisant des Garanties d’Origine, le consommateur exerce une pression économique en faveur de la transition énergétique à l’échelle européenne. » soulignent Ivan DEBAY et Jean-Damien DUMAS, respectivement Président et Directeur opérationnel de l’association QuiEstVert.

L’accroissement de la demande de GO (nous parlons ici des consommateurs finaux), confronte les producteurs d’électricité à une demande en forte hausse. De ce fait, ils seront encouragés à investir dans de nouveaux moyens de production exploitant des énergies renouvelables.

La France ne fait pas encore figure de bon élève dans ce domaine. En effet, elle ne représente aujourd’hui que 5% de la consommation européenne d’électricité verte, quand elle en représente 15% pour la consommation totale d’électricité.

baromètre marché et consommation d'électricité en europe

👉 Retrouvez le Baromètre 2020

 

En France, la consommation d’électricité verte progresse

Pour ce rapport, nous avons recensé les grandes entreprises et collectivités du pays, soit 539 entités. Ces entreprises représentent une consommation totale annuelle de 188,39 TWh, soit environ 40% de la consommation d’électricité en France. Parmi elles, 100 consomment de l’électricité verte et 74 ont atteint 100% de consommation d’électricité verte. Une consommation d’électricité verte cumulée estimée à 10,48 TWh.

baromètre les entreprises qui consomment vert

👉 Retrouvez le Baromètre 2020

Nous avons répertorié ces grandes entreprises par chiffre d’affaires. Quant aux collectivités, elles intègrent les villes, les intercommunalités et les services d’État qui consomment de l’électricité verte dans les bâtiments publics. Parmi les grandes villes françaises qui consomment de l’électricité verte, on retrouve Paris, Lyon, Lille, Toulouse ou encore Montpellier. La ville de Paris a ainsi réduit ainsi son empreinte carbone de 17 790 tonnes de CO2.

baromètre top 3 des entreprises et collectivités qui consomment vert

👉 Retrouvez le Baromètre 2020

Qu’en est-il des motivations de ces organisations ? Qu’il s’agisse des entreprises ou des collectivités, ces consommateurs d’électricité verte cherchent à répondre aux attentes de leurs parties prenantes, de plus en plus soucieuses des questions environnementales.

 

Il reste des progrès à accomplir…

QuiEstVert milite pour plus de transparence dans le mix énergétique des offres d’électricité. C’est pourquoi l’association sensibilise les consommateurs sur les avantages des énergies renouvelables et participe à démocratiser l’accès à la consommation volontaire d’électricité verte. Notre but ultime : faire avancer la transition énergétique en France et en Europe. Nous aidons les consommateurs à trouver l’offre électrique la plus adaptée à leurs besoins et à leurs valeurs, via notre comparateur des offres d’électricité en France.

 

👉 Retrouvez le Baromètre 2020 de la consommation d’électricité verte française par ici.

👉 Pour retrouver l’infographie du Baromètre 2020, c’est par là.

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Financer les énergies renouvelables sans subvention

Financer les énergies renouvelables sans subvention

Financer les énergies renouvelables sans subvention

Mise à jour le 24 mars 2023

Une première en Europe : un parc éolien offshore financé sans fonds public a été lancé en 2018 aux Pays-Bas. Le projet nommé « Hollandse Kust Zuid » a été développé par Vattenfall, entreprise suédoise [1]. À son achèvement en 2023, le parc éolien d’une puissance installée de 760 MW, alimentera un million de foyers soit 2,5% des besoins en électricité du pays. Depuis, 2 autres parcs éoliens de taille équivalente se sont lancés. Comment de tels moyens de production renouvelables peuvent-ils voir le jour sans subvention publique ? C’est à cette question que nous allons répondre dans cet article.

Avant toute chose, précisons que le terme « subvention » désigne ici les aides directes à la production. Cela concerne notamment les compléments de rémunération, les primes ou l’obligation d’achat. Dans l’article, nous n’évoquerons donc pas les autres formes de subventions, que sont entre autres les réductions fiscales ou les aides sous forme comptable.

Dans cet article, on passe en revue les success stories européennes et en faisant un zoom sur la France :

Développer les énergies renouvelables « sans subvention publique », comment ?

Tout d’abord, que quoi parle-t-on ? « Sans subvention publique » signifie que les projets ne bénéficient pas de mécanisme de soutien de l’État financé par le contribuable. Ils sont donc financés entièrement par des acheteurs volontaires qui fixent le prix qu’ils souhaitent payer. Cela est possible grâce à l’achat volontaire de Garantie d’Origine (GO). Les GO permettent de connaître la nature (source renouvelable utilisée) et l’origine (géographique) de l’électricité. Par l’acquisition de GO, les consommateurs peuvent s’assurer que le volume de leur consommation électrique correspond à une production équivalente d’électricité issues de sources renouvelables. Ils participent ainsi volontairement à la transition énergétique dont ces énergies sont le support. La valeur de la GO engendre un revenu supplémentaire pour le producteur.

Par ailleurs, en consommant une électricité tracée par des GO, les consommateurs d’électricité verte financent un producteur, tout en connaissant l’origine de leur électricité. S’il y a une demande croissante de GO, c’est-à-dire de consommateurs d’électricité verte, les producteurs d’électricité devront faire face à une demande accrue. L’augmentation du prix de la GO envoie un signal positif d’investissement dans la production d’électricité verte. Ainsi, ils seront encouragés à investir dans de nouveaux moyens de production utilisant des énergies renouvelables.

La consommation d’électricité verte est donc un moyen de faire bouger concrètement les choses. Comment ? En augmentant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique. À partir du moment où les consommateurs s’engagent massivement à consommer volontairement de l’électricité verte tracée par des GO, des projets comme ceux des Pays-Bas peuvent émerger ainsi sans avoir recours à des subventions.

financement énergies renouvelables et parcs éoliensUn parc éolien en mer au large des Pays-Bas 

Les Pays-Bas pionniers des énergies renouvelables sans subvention publique

Les Pays-Bas font partie des pionniers dans la consommation des énergies renouvelables en Europe. Dans ce pays, où la consommation volontaire d’électricité verte atteint les 55,22% (2022) [2], la GO joue un rôle important dans l’investissement dans des moyens de productions renouvelables. Elle permet de tendre vers des investissements efficients et durables car nécessitant de moins en moins de subventions, voire plus du tout. En 2018, laugmentation du prix de la GO à 7€/MWh a permis de lancer un projet de 760 MW d’éolien offshore sur place [3].

En plus du parc éolien offshore de « Hollandse Kust Zuid », les Pays-Bas ont annoncé la construction de 2 autres parcs éoliens. Ces derniers seraient d’au moins 700 MW de puissance installée chacun. La construction de ces parcs éoliens devrait être achevée en 2020 et 2021. Les deux sites fourniront ainsi de l’électricité à 1,5 à 2 millions de ménages supplémentaires.

Toutefois, les Pays-Bas ne sont pas un cas isolé. Dans d’autres proportions en Écosse, Greencoat UK Wind a annoncé en 2019, l’installation de 73 MW d’éolien financé sans subvention publique. Additionnés aux 45 MW existants, ils alimentent 45 000 foyers écossais.

Financement des énergies renouvelables : le solaire, un pilier du réseau électrique espagnol

D’autres pays européens comme l’Espagne bénéficient aussi d’un marché sans subvention. En effet, dans ce pays la consommation volontaire d’électricité verte est de 37,85% (2022) [4]. Logiquement, la production d’électricité de source solaire est plus que rentable. Le solaire répond aujourd’hui au besoin du réseau électrique, c’est-à-dire durant la journée lorsque les consommateurs sont les plus demandeurs et ou les alternatives sont plus chères qu’en France. Il en découle naturellement une très bonne rémunération de la Responsabilité d’Equilibre des producteurs de solaire. Dans ce pays, le photovoltaïque est ainsi rentable même si la Garantie d’Origine est au prix moyen européen. En outre, si la Responsabilité d’Equilibre venait à moins rémunérer la production d’électricité, la Garantie d’Origine pourra compenser la différence si la demande continue d’augmenter. Les signaux sont donc au vert et les investissements fleurissent.

parc solaire énergies renouvelables financé sans subvention
Le parc solaire de Don Rodrigo (174MW) près de Séville en Espagne – Photo de BayWa r.e.

Le mix de production espagnol est composé de 42,31% d’énergies renouvelables (2022) [5]. Le Gouvernement souhaite augmenter cette part en investissant encore plus dans les panneaux photovoltaïques. En effet, la période est propice : les coûts de production de l’énergie solaire ont diminué de 85% entre 2010 et 2020 et cette tendance ne semble pas s’inverser (cf. schéma ci-dessous) [6]. Avec un taux de recyclage et de revalorisation très haut (95% en France) le photovoltaïque permet désormais de produire de l’électricité à un prix bien inférieur à celui des énergies fossiles.

cout de production éolien et photovoltaïque

Source : IRENA

L’Espagne, un fort potentiel pour le financement des énergies renouvelables sans subvention publique

L’Espagne représente le marché sans subvention publique à la croissance la plus rapide en Europe. La diminution du coût de l’énergie moyen actualisé (LCOE) et des conditions de marché favorables ont conduit à un développement accéléré de nouveaux projets d’énergies renouvelables, en particulier pour l’énergie solaire. Un des derniers exemples en date, en 2018 : la société allemande BayWa r.e. a signé un contrat d’achat d’électricité sur 15 ans avec l’énergéticien norvégien Statkraft. Cela a ouvert  la voie à la réalisation d’une centrale photovoltaïque de 170 MWc à Don Rodrigo, au sud de Séville en Espagne.

Le financement efficient et durable des énergies renouvelables est aussi envisageable en France. Néanmoins c’est à condition que consommateurs, particuliers et professionnels s’engagent massivement dans une consommation d’électricité d’origine renouvelable.

Comment le développement des énergies renouvelables est-il soutenu en France ?

En France, le soutien aux énergies renouvelables est financé par la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE). Elle est directement prélevée sur la facture d’électricité des consommateurs. En 2023, les charges liées au soutien aux énergies renouvelables électriques et gazières représentent ainsi une recette de 13,7 Md€, qui reste toutefois en-deçà des 25 Md€ de recettes prévues dans la délibération de la CRE du 3 novembre 2022 [7].

financement des énergies renouvelables en france
La sous-station du parc éolien de Saint-Nazaire dont la construction a débuté fin 2019 – © Jean-François Monier – AFP

Enfin, le soutien à un projet d’énergie renouvelable est alloué selon deux méthodes :

  • Pour les plus petites installations, le niveau du soutien est fixé par l’État, de manière à couvrir les coûts associés à la production d’électricité.
  • Pour les plus grandes installations, le soutien est alloué par voie d’appel d’offres. Les producteurs sont donc mis en compétition, les incitant à proposer les prix les plus bas. A noter que ce prix reste pour l’instant supérieur au prix de marché.

En conclusion, pour se développer, les constructeurs de nouveaux parcs d’énergie renouvelable français (éolien, hydraulique, photovoltaïque, etc.) estiment encore aujourd’hui avoir besoin d’une subvention publique. Cependant, la distribution de subvention publique est souvent délicate. Pourtant, comme les habitants des Pays-Bas le démontrent, il suffit d’un engagement des consommateurs dans les énergies renouvelables pour créer un réel signal d’investissement et permettre un développement pérenne et durable des énergies renouvelables.

 

Sources :
[1] Government of the Netherlands ; « Vattenfall to build second unsubsidised Dutch offshore wind farm »
[2] AIB, Mixs résiduels des pays Européens ; 2022
[3] Origo Renouvelable ; « 700MW d’éolien offshore financés grâce aux Garanties d’Origine ! »
[4] AIB, Mixs résiduels des pays Européens ; 2022
[5] AIB, Mix de production espagnol ; 2022
[6] IRENA, « Renewable Power Generation costs in 2021 »
[7] CRE, « Charges de service public de l’énergie »

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Idées reçues sur l’électricité

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Mise à jour le 24 mars 2023

 Ah l’électricité… Un univers technique et complexe dans lequel on n’aime généralement pas mettre les pieds. Et pourtant, à moins que vous ne vous éclairiez à la bougie (et encore), l’électricité est un sujet qui nous concerne tous. Mais voilà, problème : on entend souvent tout et son contraire, si bien qu’il est parfois difficile de s’y retrouver… Pas de panique chers lecteurs ! Pour vous, nous avons fait le tri dans les idées reçues sur l’électricité et avons démêlé le vrai du faux !

Voici les idées reçues sur lesquelles on lève le voile ! Alors, à votre avis, Vrai ou Faux ?

Idée reçue n°1 : L’électricité ça pollue.

VRAI
Tout d’abord, reprenons les bases. Le réseau électrique que nous utilisons s’alimente (en grande partie) avec des moyens de production qui utilisent des énergies fossiles telles que le gaz, le charbon ou le pétrole. Ces moyens ont pour conséquence directe d’importantes émissions de gaz à effet de serre lorsqu’ils produisent notre électricité. Sans oublier qu’il n’y pas que la production d’électricité qui pollue : il y aussi la construction de centrales, leur maintenance, leur démantèlement, etc. Et ça c’est valable pour tous les moyens de production, qu’ils exploitent des énergies fossiles ou renouvelables. En conséquence, la production d’électricité représente aujourd’hui 29% des émissions de CO2 en Europe ! [1]

En revanche, il est très important de noter que – contrairement aux énergies fossiles, les énergies renouvelables et le nucléaire sont des technologies qui n’émettent pas de CO2 lorsqu’elles produisent de l’électricité.

 

Idée reçue n°2 : Nous consommons de l’électricité française.

FAUX

Le réseau électrique est européen.

Notre réseau électrique représente le résultat d’un long travail de coopération entre les pays de l’UE. En effet, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, ce réseau a été pensé dans une volonté de développer les échanges d’énergie à l’échelle de l’Europe. Et la France a joué un rôle important dans la construction du réseau électrique ! Les lignards français ont ainsi fait de notre pays le carrefour électrique des plus grandes économies européennes. Aujourd’hui, le réseau électrique est extrêmement dense et européen. L’électricité ne s’arrête pas aux frontières politiques des pays.

L’électricité ne va pas au plus court, mais là où la résistance est la plus faible.

En conséquence, lorsque vous allumez la lumière, l’électricité peut passer par l’Italie, le Danemark ou encore la Suisse, car elle n’a pas de chemin tracé (cf. Idée reçue n°4). Elle ne va pas au plus court, mais suit les lignes où la résistance électrique est la plus faible. Le fait de vous situer à proximité d’une centrale de production d’électricité ne détermine donc pas que l’électricité que vous consommez provienne de cette dernière. Pas très intuitif nous direz-vous ? Il ne faut pas imaginer le réseau électrique comme des tubes dans lesquels des électrons se déplacent comme des billes. Imaginez-le plutôt comme un élastique géant aux millions de ramifications, que vous voulez maintenir tendu sans qu’il ne pète. Pour l’électricité c’est pareil : il faut que l’injection (production) dans le réseau soit à chaque instant, égale au soutirage (consommation).

Le signal électrique se déplace à une vitesse de 200 000 km par seconde, soit deux tiers de la vitesse de la lumière. Pour donner une idée, à cette vitesse, on réalise cinq fois le tour de monde en 1 seconde ! Autant dire que le signal électrique transite de manière quasi instantanée dans un réseau de cuivre partagé par des millions de producteurs et de consommateurs dans l’Europe entière. Ainsi, si vous êtes à Strasbourg et que vous allumez la lumière chez vous, l’électricité peut tout aussi bien provenir d’une centrale à charbon polonaise ou d’un parc éolien des Pays-Bas ou les deux en même temps.

L'électricité et les réseaux européens interconnectés
Carte du réseau électrique européen – Source : ENTSO-E, Grid Map

 

Idée reçue n°3 : On peut acheter et vendre de l’électricité.

VRAI
Physiquement, l’électricité est une énergie que l’on ne peut pas stocker et qui transite quasi-instantanément dans nos fils électriques. Ainsi il est impossible de mettre de l’électricité dans une boite pour la commercialiser et la vendre. Pour répondre à cette problématique, des conventions ont été créées afin de pouvoir s’échanger commercialement de l’électricité et coller au maximum à la réalité physique.

  • La première convention appelée Responsabilité d’Équilibre valorise et quand l’électricité est produite. Un producteur est rémunéré lorsqu’il injecte de l’électricité au moment où le réseau électrique en a le besoin. Un fournisseur de son côté se doit de déclarer, pour le compte de ses clients, leur consommation en électricité afin que le réseau puisse équilibrer l’injection et le soutirage d’électricité.
  • La deuxième convention appelée Garantie d’Origine valorise comment l’électricité est produite. Si l’électricité est produite avec des énergies d’origine renouvelable, la Garantie d’Origine en est la preuve.

La somme de ces 2 conventions est l’électricité. Tout simplement.

 

Idée reçue n°4 : On ne peut pas savoir d’où vient vraiment l’électricité.

VRAI et FAUX
Tout comme l’électricité ne se stocke pas, elle n’est pas non plus traçable physiquement. Impossible donc de connaître la centrale qui a produit le MWh que vous consommez. Tous les producteurs qu’ils soient nucléaires, fossiles et renouvelables injectent de l’électricité dans le même réseau. Physiquement, nous consommons tous la même électricité, produite par l’ensemble des centrales polluantes ou non. En revanche, vous pouvez déterminer juridiquement l’origine de votre électricité. Comment ? En faisant le choix de consommer de l’électricité verte (d’origine renouvelable), c’est-à-dire grâce au seul moyen légal d’y parvenir, un document appelé la Garantie d’Origine (GO).

Lorsqu’un producteur d’électricité d’origine renouvelable injecte dans le réseau 1 MWh, un document électronique (une GO) garantissant la production de ce MWh, lui est délivré. Il contient un numéro unique qui permet de connaître la centrale de production, sa puissance, sa date de production mais aussi la technologie (solaire, éolien, hydraulique…). Cette GO est également un complément de rémunération. En achetant des GO, c’est comme si vous consommiez juridiquement les MWh produits dans la centrale de votre choix, en finançant ce producteur et en connaissant ainsi l’origine de votre électricité.
 
De plus, en accroissant la demande de GO, les producteurs d’électricité seront encouragés à investir dans de nouveaux moyens de production utilisant des énergies renouvelables. La consommation d’électricité verte est un excellent moyen de faire bouger concrètement les choses !

Tracer l'électricité que l'on consomme c'est possible

 

Idée reçue n°5 : Un fournisseur d’électricité fournit de l’électricité.

FAUX
Voici une idée reçue sur l’électricité qui paraît logique pour tout le monde. Et pourtant… Comme évoqué plus haut, l’électricité est produite puis transportée pour être consommée instantanément. Ce processus implique trois types d’acteurs : les producteurs, les transporteurs/distributeurs et enfin, les consommateurs. Dans ce processus, il y a un acteur qui n’a aucun rôle « physique » : c’est le fournisseur d’électricité.

Selon le Larousse, fournir signifie « approvisionner en quelque chose ». Or, votre fournisseur commercialise votre accès au réseau électrique et ne vous approvisionne pas directement en énergie. Il est ainsi l’interface entre le réseau électrique et vous, consommateur. En réalité, il a un rôle de commercialisation de l’électricité. C’est pourquoi il nous semble plus pertinent de reprendre le terme utilisé par Rte (le gestionnaire français de transport d’électricité), qui est celui de « commercialisateur d’électricité ». Un fournisseur n’est donc simplement qu’un intermédiaire financier entre le consommateur et le réseau électrique.

Il faut aussi et surtout rappeler que le fournisseur d’électricité joue le rôle de responsable d’équilibre pour le compte de ses clients. En effet, les fournisseurs s’engagent auprès de Rte à assurer l’équilibre entre injections et soutirages d’électricité dans une zone virtuelle donnée, appelée périmètre d’équilibre« J’ai tant de consommateurs qui vont consommer tant de MWh, je dois m’assurer qu’il y en aura suffisamment sur le réseau ».

 

Idée reçue n°6 : Changer de fournisseur d’électricité, c’est compliqué.

FAUX
Ça, c’est une idée reçue sur l’électricité qui a la vie dure ! Depuis 2007, tous les consommateurs d’électricité peuvent changer de fournisseur et/ou d’offre quand ils le souhaitent. Il n’y a aucune condition à réunir : vous êtes le seul maître à bord ! Vous savez pourquoi ? Parce qu’un fournisseur n’est qu’un simple intermédiaire financier. Il ne touchera jamais à votre compteur. Il ne touchera en fait à rien du tout. Le changement se fait en 5 minutes chrono et vous pouvez changer autant de fois que vous le souhaitez : les abonnements d’électricité sont sans engagement. Les seules informations dont vous aurez besoin sont : votre numéro de Point de Livraison (en abrégé, PDL) – c’est le numéro d’identification de votre compteur électrique marqué sur toutes vos factures d’électricité – et un RIB.

Où et comment trouver son point de livraison sur une facture d'électricité

 

Idée reçue n°7 : Changer de fournisseur d’électricité, c’est gratuit.

VRAI
A partir du moment où vous faites appel à un nouveau fournisseur, le changement s’effectue automatiquement. Le nouveau fournisseur s’occupe de tout : c’est sans frais de résiliation, sans période d’engagement et bien évidemment, sans coupure d’électricité ! Car, rappelons-le, les fournisseurs ne gèrent ni vos fils électriques ni votre compteur (ça, c’est Enedis !)…

 

Idée reçue n°8 : L’achat « direct » rémunère forcément mieux les producteurs d’électricité.

FAUX

Qu’est-ce que l’achat « direct » ou « conjoint » ?

C’est le fait d’acheter les Garanties d’Origine d’un producteur qui nous vend également l’électricité au sens contractuel du terme. La contrat d’électricité fait référence à la notion de Responsabilité d’Equilibre qui est un engagement financier des acteurs du marché vis-à-vis du réseau électrique (Rte). C’est un mécanisme qui permet de financer l’équilibrage du réseau. En revanche, il ne prend pas en considération les conséquences environnementales de l’équilibrage.
L’achat « direct » ou « conjoint » est parfois utilisé par certains fournisseurs qui présentent leurs offres d’électricité comme plus vertes, plus premium ou plus vertueuses pour l’environnement. Ce terme donne en effet l’impression que l’électricité provient directement ou même physiquement d’un producteur d’électricité utilisant des énergies renouvelables et/ou d’une centrale proche de chez vous. La réalité est différente (cf. Idée reçue n°2).

Ce producteur, comme tous les autres, injecte son électricité dans le même réseau électrique utilisé par tous les consommateurs quel que ce soit leur fournisseur. Par ailleurs, l’achat dit « direct » ou « conjoint » permettrait une meilleure rémunération du producteur et favoriserait en conséquence davantage la transition énergétique. Or cela n’est pas une évidence.

 

L’achat « direct » ne rémunère pas automatiquement mieux le producteur.

Effectuer un achat direct d’électricité verte comprend le coût de la Responsabilité d’Équilibre auquel on ajoute le coût de la Garantie d’Origine.

Le fait de s’équilibrer contractuellement avec une centrale aura exactement le même prix, que les centrales électriques soient néfastes ou non pour l’environnement, et peu importe l’énergie primaire utilisée (hydraulique, éolienne, nucléaire, gaz, charbon etc…). Le producteur est ainsi rémunéré en fonction de sa capacité à injecter de l’électricité quand le réseau en a le plus besoin. De l’autre côté, il y a la Garantie d’Origine, qui valorise la qualité environnementale de l’électricité en préférant une énergie plutôt qu’une autre. La Garantie d’Origine est le seul contrat permettant de valoriser des énergies renouvelables.

Or, ce n’est pas en surrémunérant uniquement quelques producteurs grâce à des offres d’achat « direct » que la transition énergétique du réseau électrique est soutenue. Faire le choix de l’électricité verte permet donc de favoriser les énergies renouvelables au détriment des énergies fossiles. Si plus de consommateurs font ce choix, c’est toute l’industrie qui sera obligée de se plier à leurs exigences. Au-delà d’une question de profits, il y a là un moyen durable et efficace de favoriser la transition énergétique.

L’achat « direct » ou « conjoint » n’a pas de caractère plus incitatif pour la transition énergétique en soi. La qualité d’une offre d’électricité verte dépend uniquement de la qualité des GO utilisées. Néanmoins, les fournisseurs d’électricité revendiquant l’achat « direct » utilisent souvent des GO de qualité avec des critères de localisme et relatives aux technologies.

Enfin il faut préciser que ce n’est pas en surrémunérant uniquement quelques producteurs grâce à des offres d’achat « direct » que la transition énergétique du réseau électrique est soutenue. Il faut avant tout que les GO soient utilisées massivement afin que leur prix donne des signaux d’investissement dans les énergies renouvelables.

L'achat direct ne permet pas d'avoir une électricité plus verte

 

Idée reçue n°9 : En souscrivant un contrat auprès d’un fournisseur vert, je reçois exclusivement de l’électricité verte dans ma prise.


Juridiquement VRAI et physiquement FAUX
L’électricité que vous consommez est le fruit de moyens de production situés sur tout le territoire européen. Le fait de contracter une offre d’électricité verte vous assure donc que le fournisseur a acquis un certain nombre de GO. Ces documents attestent qu’un volume d’électricité de source renouvelable équivalent à votre consommation a été injecté sur le réseau. Dès lors, en signant un contrat avec un fournisseur vert, vous participez au développement des énergies renouvelables. Ça c’est d’un point de vue juridique.
D’un point de vue physique, nous l’avons mentionné dans l’idée reçue n°4, l’électricité n’est pas traçable. Mais l’important n’est pas là. Ce qui compte, c’est de contribuer au développement des énergies renouvelables via l’achat de GO, pour tendre à moyen/long terme vers un mix électrique 100% renouvelable à l’échelle européenne.

 

En conclusion, voilà ce que nous pouvions dire sur l’électricité et les idées reçues dont elle fait l’objet. Et vous, est ce que vous avez appris de choses ?

 

Sources :
[1] Ministère de la Transition Ecologique ; « Chiffres clés du climat France, Europe et Monde », 2022

Photo by Jonny Caspari ; Jeremy Perkins & Diz Play

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Controverse Garantie d’Origine : l’intervention d’Ivan Debay

Controverse Garantie d’Origine : l’intervention d’Ivan Debay

Controverse Garantie d’Origine : l’intervention d’Ivan Debay

Mise à jour le 24 mars 2023

Le 10 décembre 2019, l’Energie en Lumière publiait une controverse sur la Garantie d’Origine comme outil de traçabilité pour l’électricité verte. Parmi les points de vue recueillis pour éclairer le sujet, celui d’Ivan Debay, fondateur d’Origo et président de QuiEstVert. Dans cette interview, il présente notamment les conventions qui régissent le marché de l’électricité en Europe. Il s’attarde aussi sur le mécanisme des Garanties d’Origine (GO) et le rôle crucial qu’elles jouent dans la transition énergétique européenne. Retour sur les grands axes de cette prise de parole.

Dans cet article, nous reprendrons l’intervention d’Ivan Debay en 5 grands points :

 

La Garantie d’Origine, l’unique outil permettant l’existence d’offres d’électricité verte

Le marché de l’électricité est un marché de conventions qui valorisent certaines caractéristiques de l’énergie qui transite dans le réseau. Parmi ces conventions, la Responsabilité d’Equilibre et la Garantie d’Origine. La Responsabilité d’Equilibre valorise la localisation et le moment où l’électricité est injectée dans le réseau. La GO, a été créée en complément de la Responsabilité d’Equilibre pour valoriser la manière dont l’électricité est produite. Cela comprend notamment son origine géographique, la technologie et l’énergie utilisées pour sa production.

« La Garantie d’Origine valorise la manière dont est produite l’électricité et permet aux énergies renouvelables de se développer. [Elle] puise sa force dans l’obligation légale de traçabilité »

En Europe et en France, la GO est un document électronique et légal. Elle atteste que l’électricité consommée est bien d’origine renouvelable. De ce fait, il est le seul outil qui prouve le caractère vert d’une offre d’électricité.

« Personne n’a le droit de prétendre consommer de l’électricité d’origine renouvelable sans une attestation d’utilisation de Garanties d’Origine émanant du teneur de registre EEX. La loi l’interdit. »

En accroissant la demande de GO (nous parlons ici des consommateurs finaux), les producteurs d’électricité se verront confrontés à une demande à laquelle ils auront du mal à faire face. De ce fait, ils seront encouragés à investir dans de nouveaux moyens de production utilisant des énergies renouvelables. Vous l’aurez compris, la consommation d’électricité verte est un moyen de faire bouger concrètement les choses, en augmentant la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

« La Garantie d’Origine nous permet de choisir ce qui doit alimenter le réseau […] En utilisant des Garanties d’Origine, le consommateur exerce une pression économique en faveur de la transition énergétique à l’échelle européenne. »

 

Le cercle vertueux généré par le mécanisme de la Garantie d’Origine

Au delà de jouer un rôle clé dans la transition énergétique, le mécanisme des Garanties d’Origine créé un cercle vertueux qui permet aux énergies renouvelables (EnR) de devenir rentables. Cela s’est vérifié aux Pays-Bas et en Espagne, où les GO ont permis de créer des moyens de production sans subventions des Etats.

Aux Pays-Bas, d’importants projets éoliens ont vu le jour de cette manière. Cela s’explique par le fait que les hollandais cherchent avant tout à consommer de l’électricité provenant d’éoliennes hollandaises. Cette demande de GO spécifiques (donc plus rares), a eu pour effet la croissance des prix : 7€ le MWh. Ce qui est intéressant, c’est que les hollandais sont prêts à payer ce prix pour favoriser l’activité éolienne de leur pays.

« Les projets éoliens peuvent donc voir le jour sans subvention car le cumul de la rémunération liée au processus de Responsabilité d’Equilibre auquel s’ajoute la valeur de la Garantie d’Origine, permettent aux producteurs d’obtenir un gain suffisant. »

éolien et garantie d'origine

Parc éolien en mer de Nysted au Danemark 

Ainsi, la marge élevée sur le prix de ces Garanties d’Origine a permis de créer et développer de nouveaux parcs, sans aucune subvention de l’État.

« L’objectif de la Garantie d’Origine est d’apporter la valeur supplémentaire nécessaire pour qu’un moyen de production vertueux soit rentable. »

Du côté de l’Espagne, le photovoltaïque est rentable même si la GO vaut moins d’1€ le MWh. Cela s’explique par un prix de rémunération de la Responsabilité d’Equilibre suffisamment élevé pour l’instant. C’est-à-dire que les producteurs de solaire espagnols rendent suffisamment service au réseau cherchant à s’équilibrer. Si toutefois l’investissement massif dans le solaire venait à dégrader cette situation, la GO pourrait compenser le déficit de rémunération de la Responsabilité d’Equilibre.

 

Nos réponses à ceux qui décrédibilisent le mécanisme de la Garantie d’Origine

Malgré les forces évidentes que présente le mécanisme des GO, certains cherchent encore à le décrédibiliser. Toutefois, les arguments brandis relèvent souvent du détail et n’ont pas leur importance dans le rôle que jouent les GO dans la transition énergétique. Voici les réponses apportées par Ivan :

  • Non, il n’existe aucune différence selon si le producteur vend ses GO séparément de son électricité ou s’il les vend au même acheteur. Le producteur est bien rémunéré dans les 2 cas.
    « Ce qui compte c’est la valeur que le producteur obtient du cumul de la Responsabilité d’Equilibre et des Garanties d’Origine. »
  • Oui, il est possible d’avoir une offre 100% solaire, même si le soleil ne brille pas 24h/24.
    « Si nous utilisons un maximum de GO solaires, les producteurs seront mieux rémunérés et enclin à investir dans la maintenance et la construction de nouveaux moyens de production. »
  • Oui, il est utile de financer des centrales déjà amorties : elles ont tout de même besoin de fonctionner et d’être entretenues.
    « Une centrale hydraulique [déjà amortie] doit être entretenue ; elle doit être considérée comme rentable pour ne pas être abandonnée au profit d’autres moyens de production […] »
  • Non, l’ARENH n’est pas un mécanisme de traçabilité de l’électricité d’origine nucléaire. Le bénéficiaire de l’ARENH n’obtient ni physiquement, ni contractuellement, de l’électricité provenant de la filière nucléaire.
    « L’ARENH ne soutient en rien le nucléaire. […] L’ARENH est une option gratuite qui oblige EDF à vendre en dessous du prix de marché. Donc si j’étais un antinucléaire, je choisirais une offre verte provenant d’un fournisseur qui utilise l’ARENH au maximum ! »

 

La transition énergétique européenne se joue en France

« La zone européenne est pertinente du fait que le réseau électrique européen est extrêmement dense et que le marché s’est organisé à cette échelle en établissant des règles communes. »

Le marché de l’électricité est le résultat d’un long travail de coopération entre les pays membre de l’UE. C’est pourquoi il est important de raisonner à échelle européenne et non nationale.

réseaux électriques européens sont interconnectés garantie d'origine

Carte du réseau électrique européen – Source : ENTSO-E, Grid Map

Il faut savoir que la France consomme environ 459 TWh [1] d’électricité par an soit un 6ème de la consommation européenne, mais que seulement 14,17% [2] de cette consommation est volontairement d’origine renouvelable. En 2022, nous avons émis pour 85,09 TWh de Garanties d’Origine : 29,52 TWh sont consommés en France quand 47,63 TWh ont été exportés [3].

« Nous pouvons raisonnablement dire que la France pénalise l’Europe entière. »

C’est donc en ce sens que la France a un réel rôle à jouer dans la transition énergétique européenne. Rappelons que le réseau électrique, c’est 29% des émissions de CO2 en Europe ! [4]

 

Un système vertueux qui pourrait être davantage optimisé pour arriver à ses fins

Nous avons longuement parlé du mécanisme bien huilé des GO et de ses avantages. Mais comme tout système, celui-ci n’est pas parfait et pourrait être amélioré. Voici les points d’optimisation évoqués par Ivan lors de son interview.

Adapter la méthode de calcul de l’empreinte carbone proposée par l’ADEME au standard international.

Explications. Les entreprises françaises de + de 500 salariés sont aujourd’hui dans l’obligation de calculer leur bilan carbone. Le calcul actuel ne tient pas compte de l’utilisation de GO (contrairement à la norme internationale). Rectifier ce point permettrait de valoriser la participation de ces entreprises à la transition énergétique.
« En s’opposant à la valorisation de la démarche d’utilisation de GO, il (l’ADEME) lui (le consommateur) fait obstacle dans sa participation à la transition énergétique. »

Imposer la transparence sur le mix énergétique des offres d’électricité des fournisseurs.

Ceci pour ne laisser aucun doute quant à la présence ou non (et la quantité) d’électricité verte dans les offres proposées aux clients finaux. Cette mesure mettrait ainsi fin aux publicités mensongères.
« La transparence sur le mix énergétique des offres d’électricité ne laisserait plus aucun doute sur la part d’électricité verte, l’origine technologique et géographique des énergies associées à ces offres. »

Maintenir les producteurs propriétaires de leurs GO.

Aujourd’hui, les producteurs qui bénéficient de subventions pour leurs émissions de GO, se voient de ce fait retirer ces dernières au profit de l’Etat. Les producteurs qui souhaitent mettre en place une offre d’électricité verte sont obligés de racheter leurs GO aux enchères.
« C’est dommageable, car cette injustice peut amener les entreprises lésées à discréditer le mécanisme des GO par frustration. Or ce ne sont pas les GO en soi le problème. C’est le fait de ne pas laisser une entreprise bénéficier de l’intégralité des droits lui donnant la possibilité de maximiser la valeur de sa production électrique dans le marché. »

Mettre en place un mécanisme de « full disclosure ».

Soit une traçabilité intégrale pour tous les MWh consommés, quelle que soit la source de l’électricité (renouvelable ou non). Cela aurait pour effet de mettre les consommateurs face à la réalité de ce qu’ils consomment et les inciter à changer au profit d’une offre verte.
« En Autriche, cette pratique a eu pour conséquence d’augmenter la consommation volontaire d’électricité de source renouvelable jusqu’à près de 80% ! »

 

👉 Pour retrouver l’intégralité de l’interview d’Ivan, n’hésitez pas à consulter la version complète de la controverse publiée par l’Energie en Lumière.

 

Sources :
[1] Rte ; Bilan électrique, 2022
[2] AIB ; European Residual Mix, 2022
[3] EEX ; Emissions et utilisation de GO, 2022
[4] Ministère de la Transition Ecologique ; « Chiffres clés du climat France, Europe et Monde », 2022

Photo by Xavier L.

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Les panneaux photovoltaïques sont-ils vraiment écologiques ?

Les panneaux photovoltaïques sont-ils vraiment écologiques ?

Les panneaux photovoltaïques sont-ils vraiment écologiques ?

Mise à jour le 23 mars 2023
 
Les panneaux photovoltaïques connaissent un large développement depuis quelques années, plus particulièrement depuis que la législation française a facilité l’autoconsommation. Toutefois, cette énergie, et tout particulièrement les matériaux empruntés, peuvent prêter à controverse notamment par les climato-sceptiques, et autres détracteurs de la bien-pensance écologique. Bon nombre d’entre vous avez un jour entendu parler de ces arguments venant à l’encontre du développement de cette énergie renouvelable. Terres rares, recyclage, bilan carbone, … qu’en est-il vraiment ?
 

Dans cet article, on décortique la question de la pollution des panneaux photovoltaïque :

Panneaux photovoltaïques : terres rares or not terres rares ?

Les terres rares sont un groupe de 17 métaux, assez répandus dans la croûte terrestre, mais restant coûteux et difficilement accessibles. Contrairement aux idées reçues, aucun de ces 17 métaux n’est présent dans la composition des panneaux ou des cellules photovoltaïques.
Il existe aujourd’hui trois générations d’installations photovoltaïques :
  • La 1ère génération, couvre encore aujourd’hui près de 90 % du marché. Elle est composée majoritairement de silicium mono ou multi cristallin. C’est un élément chimique très abondant sur terre – le second après l’oxygène, mais son extraction nécessite un certain nombre de produits chimiques et surtout, une forte consommation d’électricité… La première génération de ces produits nécessite également de l’argent pour les connecteurs électriques, et bien que ce ne soit pas des terres rares, les réserves sont peu importantes. Toutefois, la recherche avance à grands pas pour trouver des substituts efficaces à ces matériaux.
  • La 2ème génération de panneaux photovoltaïques, qui couvre une plus petite partie du marché, utilise également des métaux rares (et non des terres rares), qui restent présents en faible quantité.
  • Enfin, la 3ème génération de panneaux photovoltaïques est actuellement à un stade pré commercial – recherche et développement . Sa technologie est parfois utilisée dans les calculatrices ou le rechargement des appareils nomades [1].

 

terres rares utilisées pour la fabrication des panneaux photovoltaiques

Photo d’échantillons de Terres rares – Source : CNRS Journal

 

Comment recycler les panneaux photovoltaïques ?

En réalité, il s’agit d’un domaine extrêmement réglementé. Le recyclage des panneaux solaires est prévu par une directive de 2002 [2], et le principe de Responsabilité Élargie du Producteur (REP) a été étendu à ces moyens de production par une directive de 2012 [3] ! Cette dernière réglementation oblige les entreprises vendant ce type de produits à financer et s’assurer du traitement des déchets.
En France, PV Cycle, un éco-organisme à but non lucratif agréé par les pouvoirs publics, assure la collecte et le recyclage de tous types de panneaux solaires photovoltaïques [4]. A noter que cette collecte s’applique à tous types de technologies, de marques, et quelque soit l’année de mise sur le marché. PV Cycle met à disposition de tous les acteurs des points de collecte gratuits afin de faciliter le transport et la logistique des déchets vers des usines spécialisées, et il en existe plus de 200 !

 

Incidence de recyclage des panneaux photovoltaïques
Source : PV Cycle

 

En clair, les panneaux photovoltaïques sont-ils un bon investissement écologique ?

Selon l’ADEME, un panneau photovoltaïque installé en France émet en moyenne 43 grammes de CO2 équivalent par kilowattheure produit (gCO2-éq/kWh) [5]. Selon la technologie, il produira en trois ans l’énergie qui aura été nécessaire à sa production. C’est ce que l’on appelle le temps de retour énergétique. Sachant que la durée de vie de panneaux photovoltaïques est estimée entre 25 et 30 ans, cela reste durable !
 

émissions de CO2 selon les filières : éolienne hydraulique solaire biomasse nucléaire fossile

Par ailleurs, un indicateur est souvent utilisé pour apprécier la performance carbone d’un outil de production d’énergie : il s’agit du Temps de Retour Carbone (TRC). Le TRC répond à la question suivante : combien de temps de production d’électricité faut-il pour amortir les émissions de gaz à effet de serre rejetées durant son cycle de vie ? A titre d’exemple, un panneau photovoltaïque (facteur d’émission CO2 moyenné) et implanté en France aura un temps de retour carbone de 15 ans. Vous pouvez observer ci-dessous un graphique représentant l’empreinte carbone cumulée d’un panneau photovoltaïque tout au long de son cycle de vie (ici 30 ans). Le temps de retour carbone (TRC) est le temps pour lequel l’empreinte carbone de l’installation est devenue nulle.

 

Temps de Retour Carbone d’un panneau photovoltaïque
temps de retour carbone pour un panneau photovoltaïque

 

En résumé, pas de terres rares, recyclées, et bon bilan carbone, … cette technologie a tout pour plaire !

 

Sources :
[1] Ministère de la Transition Écologique et Solidaire 
[2] Legifrance
[3] Eur-Lex
[4] PV Cycle
[5] ADEME ; Bilan GES, 2022

 
Photo by Antonio Garcia

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Success story : La genèse de l’initiative RE100

Success story : La genèse de l’initiative RE100

Success story : La genèse de l’initiative RE100

Mise à jour le 23 mars 2023

La transition vers une consommation d’énergies décarbonées est une priorité à l’échelle mondiale. En 2020, les émissions de CO2 dues à la production d’électricité au niveau mondial s’élevaient à 42% des émissions mondiales de CO2 [1]. Les entreprises jouent un rôle crucial dans le soutien de cette démarche et leur engagement pour une consommation d’électricité renouvelable est capital pour freiner les émissions de CO2 du secteur.

Certaines d’entre elles l’ont compris et se sont lancées vers un objectif 100% de consommation d’électricité verte à travers l’initiative RE100. On vous dit tout sur cette initiative !

Dans cet article, nous parlons de l’initiative RE100 et des entreprises qui jouent le jeu de la consommation d’électricité verte :

 

Qu’est-ce que l’initiative RE100 ?

L’initiative RE100 a été lancée en 2014 à la Climate Week. Celle-ci a été inaugurée par 13 grandes entreprises parmi lesquelles nous retrouvons notamment H&M, Ikea ou encore Apple. L’initiative RE100 fait partie du plan d’Action Lima-Paris (LPAA). Elle est soutenue par deux grandes ONG : Le Carbon Disclosure Project (CDP) et le Climate Change.

L’objectif de RE100 est de réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre avant l’année 2100, grâce à l’augmentation de la demande en énergies renouvelables au détriment du fossile.

Évolution du nombre d’entreprises membres de RE100 (2022)

Evolution du nombre d'entreprises RE100

Source : RE100, rapport annuel 2022

Aujourd’hui, l’initiative compte 355 membres (+12% entre 2020 et 2021) dans le monde entier. Au total, ces entreprises ont consommé pour 376 de TWh d’électricité en 2021, dont 184 TWh d’électricité verte (soit près de 49% de leur consommation électrique totale).

👉 Pour vous donner un point de comparaison, nous avons consommé – en France – pour 467 TWh d’électricité en 2021. [2]

RE100 en quelques chiffres…

Concrètement, quels sont les impacts d’une telle initiative ? Le graphique ci-dessous, montre l’évolution du nombre de membres RE100 et la consommation associée.

consommation d'électricité des membres de RE100

Source : RE100, rapport annuel 2022

Nous le disons dans le paragraphe précédent, RE100 compte aujourd’hui 355 membres. Parmi eux, 76 entreprises ont atteint le seuil des 100% de consommation renouvelable, soit 76 TWh d’électricité verte consommée sur l’année. Imaginez si tous les membres en faisaient autant. Et imaginez si toutes les entreprises faisaient le choix de consommer 100% d’électricité d’origine renouvelable ..!

Pourquoi ces entreprises s’engagent-elles vers du 100% renouvelable ? Le rapport annuel de RE100 évoque deux raisons principales :

  • Parce qu’elles peuvent désormais le faire : la libéralisation des marchés électriques est une tendance globale qui permet aux entreprises de reprendre le pouvoir sur leur consommation électrique. Elle peuvent désormais faire des choix sciemment (dont le choix du renouvelable), là où ce n’était pas possible il y a encore quelques années.
  • Avoir un impact concret : en faisant le consommation d’une consommation d’électricité renouvelable, les entreprises membres de RE100 agissent concrètement. Faire le choix de l’électricité verte, c’est financer et favoriser le développement de moyens de production propres, au détriment de l’exploitation des énergies fossiles.

 

Qui sont les membres du RE100 ?

Voici la liste des 100 membres de RE100 les plus influents dans le monde, à avoir atteint 100% de consommation d’électricité d’origine renouvelable :

listes des entreprises membre du re-100

Si l’on regarde dans le détail, quelques entreprises ont atteint les 100% de consommation électrique verte depuis quelques années déjà. Dans la grande majorité en revanche, le palier des 100% a été atteint récemment. Voici quelques exemples :

  • 🇺🇸 APPLE : qui a atteint les 100% de consommation électrique renouvelable en 2019 ;
  • 🇺🇸 FACEBOOK : qui consomme vert depuis 2020 ;
  • 🇳🇱 LEGO GROUP : qui a progressé jusqu’à atteindre 100% de consommation verte en 2021 ;
  • 🇨🇭 SWISS POST : qui consomme de l’électricité 100% renouvelable depuis (au moins) 2015 ;
  • 🇩🇪 ZALANDO : qui consommer 100% renouvelable depuis 2020.

Et en France ? 🇫🇷 Parmi les membres français, aucun n’a encore atteint les 100% de consommation électrique verte. Mais certains s’en rapprochent… Voici la listes des membres tricolores et leur % de consommation renouvelable :

  • AXA GROUP : 64%
  • CAPGEMINI : 58%
  • CHANEL : 92%
  • CRÉDIT AGRICOLE : 68%
  • DANONE : 69%
  • DECATHLON : 83%
  • JCDECAUX : 98%
  • KERING : 92%
  • LA POSTE : 85%
  • NEXANS : 73%
  • PERNOD RICARD : 81%
  • SANOFI : 59%
  • SCHNEIDER ELECTRIC : 82%
  • SODEXO : 24%

Certaines entreprises du RE100 influencent leur secteur…

Les entreprises RE100 ne se limitent pas seulement à leur objectif de 100% de consommation d’électricité verte. Elles encouragent à leur tour des entreprises avec lesquelles elles travaillent à s’engager pour une consommation d’électricité de source renouvelable, essentiellement en partageant leur propre expérience.

🍏 Le cas d’Apple

Apple a été le premier dans ce domaine. À travers son programme « Supplier Clean Energy Program » (lancé en 2015) [3], l’entreprise incite ses partenaires à passer à une consommation d’électricité d’origine renouvelable. L’objectif final de ce projet était d’intégrer 4 GW d’énergie propre dans leur chaîne de valeur : ils y sont parvenus en 2020 ! Cette initiative a permis d’éviter pas moins de 8,6 millions de tonnes de CO2eq (entre 2019 et 2020) !

À ce jour, 213 entreprises qui fournissent Apple (dont 100 nouveaux rien qu’en 2021) se sont engagées à produire les produits de la marque avec de l’électricité 100% d’origine renouvelable. A noter que ces entreprises se situent dans le monde entier, y compris en Chine, où se regroupent la grande majorité des fournisseurs.

Le constat est clair : l’initiative RE100 et les entreprises membres peuvent avoir un réel impact (et significatif !) en incitant d’autres entreprises à franchir le pas de l’électricité verte.

 

RE100 et émissions de CO2…

La consommation d’électricité renouvelable via l’utilisation des Certificats d’Attribution Energétique (CEA) – dont les Garanties d’Origine (GO) en Europe – compensent les émissions liées au Scope 2, c’est-à-dire les émissions de gaz à effet de serre générées par la consommation d’énergie. En effet, un CAE (ou une GO dans notre cas), permet de tracer l’électricité consommée, attestant que celle-ci est bien issue de source renouvelable (éolienne, solaire, hydraulique, biomasse…).

IMPORTANT 👉 une GO utilisée = 0 émission de CO2

Les membres du RE100 consomment tous de leur électricité d’origine renouvelable via l’utilisation de CEA. Ainsi, voici concrètement les quantités de CO2 qui leur engagement a permis d’éviter :

émissions de CO2 évitées par la conso des membres RE100

Sources : calcul par QuiEstVert – Facteur d’émission de CO2 : IEA [4]

 

En 2021, grâce à leur consommation d’électricité d’origine renouvelable, les 355 entreprises membres de l’initiative RE100 ont permis d’éviter les émissions de 85 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère !

C’est précisément face ce constat que – bien que la consommation volontaire d’électricité verte par les particuliers ait son importance – les grands consommateurs (les entreprises) ont plus que jamais un rôle fondamental à jouer dans la transition énergétique.

 

Sources :

Pour tout l’article : RE100 ; « RE100 annual disclosure report 2022 »
[1] Ministère de la Transition Ecologique ; « Chiffres clés du climat, France, Europe et Monde » 2022
[2] Rte ; « Bilan électrique 2022 »
[3] Apple ; « Supplier Clean Energy Program », 2022
[4] IEA ; « Electricity Market Report », 2023

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