José Caballero de Mint : la transition énergétique est l’affaire de tous

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QuiEstVert donne la parole à ses membres ! Aujourd’hui, c’est José CABALLERO, Directeur Général Adjoint chez Mint qui nous donne sa vision de la transition énergétique et du mix électrique européen.

Mint est un fournisseur français d’électricité d’origine renouvelable pour particuliers et professionnels. A travers ses engagements, Mint souhaite répondre aux enjeux environnementaux actuels et oeuvrer pour la transition énergétique.

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Bonjour José Caballero ! Première question : quelle place la transition énergétique occupe-t-elle au sein de la lutte contre le réchauffement climatique ?

La transition énergétique occupe une place prépondérante dans la lutte contre le réchauffement climatique. D’ailleurs, tout ce que l’on met en place – que ce soit au niveau national, européen ou mondial – va dans le sens des réductions des gaz à effet de serre.

Au-delà de cela, la transition énergétique est une bonne chose, encore faut-il la mener ! Effectivement elle est centrale, mais c’est de surcroît l’un des combats les plus importants à mener, puisque nous sommes tous concernés.

« […] c’est l’un des combats les plus importants à mener, puisque nous sommes tous concernés. »

Quel est votre avis sur la situation de la France par rapport à la transition énergétique ?

Ce qui est certain, c’est que chacun doit y mettre du sien. Je ne pense pas qu’il faille attendre que toutes les solutions viennent des gouvernements. Certes, les autorités mènent des actions (qui pourraient être plus rapides, notamment envers les entreprises écoresponsables), mais tout ne dépend pas que d’elles.

Tout le monde a un rôle à jouer, y compris les entreprises. C’est un peu le principe du colibri : même si nous sommes tous petits à notre échelle, si chacun fait sa part, on obtient des résultats par l’action collective.

Que faudrait-il faire, selon vous, pour que l’Europe en finisse avec les énergies fossiles ?

Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. L’un d’entre eux est la question épineuse de l’intermittence des énergies renouvelables. L’enjeu est de trouver des solutions qui compensent ce manque de couverture globale du renouvelable.

Certains pays ont décidé d’exploiter les énergies fossiles, et à mon sens, ce n’est pas la bonne solution. Concernant le nucléaire, même s’il présente des inconvénients, on ne peut résolument pas l’écarter, compte tenu des faibles émissions de gaz à effet de serre dont il est responsable : il faut réfléchir par priorité pour servir nos objectifs.

« […] il faudrait réfléchir à une meilleure répartition des énergies renouvelables en Europe. »

Je pense qu’il faut imaginer autre chose pour palier à l’intermittence du renouvelable et réfléchir à une meilleure répartition des EnR en Europe. Pourquoi ne pas exploiter les points forts géographiques de chaque pays ? Ce sont des choses que l’on voit déjà en Norvège avec l’hydraulique et en Espagne avec le solaire… Mais nous pourrions être encore plus efficaces et plus connectés pour aller plus loin !

interview José caballero transition énergétique

Selon vous, que faut-il faire pour booster la consommation d’électricité verte en Europe ?

Déjà arrêtons-nous sur le terme « booster la consommation » : il faut garder en tête que l’enjeu réside dans la réduction de nos consommations d’énergie. A la vitesse où nous allons (augmentation de la population, donc de la demande en énergie), nous ne pourrons pas satisfaire tout le monde, et encore moins en écartant les énergies fossiles. Nous devons donc tous réduire, à notre échelle, notre consommation énergétique globale, tout en augmentant la part de renouvelable. Et c’est là que nous entrons en scène.

« Nous devons tous réduire, à notre échelle, notre consommation énergétique globale. »

Je pense qu’il faut mener des actions pour aider au déploiement des centrales renouvelables. Certes, des mécanismes existent déjà – notamment les subventions – mais il faudrait les pousser encore plus et imaginer d’autres solutions. Prenons l’exemple des entreprises qui polluent : il existe le crédit carbone, mais peut-être qu’elles pourraient aller encore plus loin, pourquoi pas en déployant des panneaux solaires sur leurs usines, etc, etc.

Selon vous, cette réduction de la consommation globale est-elle réalisable ? On pense notamment au premier confinement où, dans une société quasi à l’arrêt, nous n’avons finalement n’a pas consommé significativement moins que d’ordinaire…

C’est tout le challenge… Il me semble que c’est une question d’habitude : il va falloir apprendre à s’en passer. De toute manière, il va y avoir un moment où nous n’arriverons plus à fournir suffisamment d’énergie pour tout le monde. Alors oui, c’est un défi, mais c’est l’un des axes importants pour la réduction des gaz à effet de serre.

A votre avis, les consommateurs sont-ils suffisamment informés sur les moyens d’action qui existent, et notamment la Garantie d’Origine ?

On en parle beaucoup mais j’ai le sentiment que le sujet ressort surtout dans des débats annexes, ce n’est pas forcément la priorité pour les consommateurs. Le pouvoir d’achat et le confort de vie priment avant tout, et on peut le comprendre. En revanche, il ne faut pas perdre de vue qu’il y a des échéances à long terme qu’il faut prendre en compte dès aujourd’hui. Je pense qu’il faut donc mieux sensibiliser les gens.

« Il y a des échéances à long terme qu’il faut prendre en compte dès aujourd’hui. »

D’ailleurs, la crise énergétique actuelle sur le prix de l’électricité va peut-être éveiller des consciences… Peut-être en tirerons-nous des enseignements et des solutions ?

Que répondre à des personnes qui se positionnent contre le développement des énergies renouvelables (EnR) ?

Cela dépend des arguments qui peuvent être très variables, mais clairement je leur poserai une seule question : quelles solutions proposez-vous à la place ?

La réponse nous l’avons déjà : il n’y en a pas tant que ça. Les énergies fossiles, c’est complètement impossible ; le nucléaire, c’est une partie de la solution, quoiqu’il présente des inconvénients, notamment le fait de ne pas être déployable à l’infini… De leur côté, les énergies renouvelables sont relativement simples à déployer et répondent à un grand nombre de besoins, tout en permettant la réduction des gaz à effet de serre que l’on cherche tant à atteindre.

Je pense que c’est avant tout un travail de pédagogie, mais aussi d’innovation selon les arguments prétendument contre le renouvelable.

Par quelles actions Mint s’engage-t-elle dans la transition énergétique ?

Tout d’abord, notre métier de fournisseur nous permet de nous fournir nous-mêmes.

Ensuite, nous essayons d’aller plus loin dans nos actions du quotidien : nous favorisons une culture d’entreprise respectueuse de l’environnement, nous incitons les collaborateurs qui le peuvent/souhaitent à être en télétravail ou à utiliser des moyens de déplacement propres, nous œuvrons pour la réduction de nos déchets et la mise en place de tous les éco gestes possibles.

L’année dernière, nous nous sommes vus desservi le label RSE engagé de l’AFNOR.

Enfin, nous avons conclu un partenariat avec Reforest Action (labellisée RSE) : nous nous engageons à planter des arbres et préserver des forêts pour le compte de nos clients. 

interview José caballero reforest action par le fournisseur d'électricité verte Mint

Comment cela passe à travers les produits et services de l’entreprise ?

Nous avons des projets et des idées en cours de R&D, oui ! Mais dont je vous parlerai volontiers lors d’une prochaine interview… 😉

Le mot de la fin ?

Notre adhésion à QuiEstVert nous permet d’affirmer notre engagement en faveur des énergies renouvelables et notre lutte contre le dérèglement climatique.

La démarche est à la fois intéressante et enrichissante puisqu’elle nous permet de nous rapprocher d’autres acteurs du marché pour échanger sur les actualités et faire du partage d’expérience.

 

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Rodolphe Schennen de Commerg : booster la demande d’électricité verte

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QuiEstVert donne la parole à ses membres ! Aujourd’hui, c’est Rodolphe SCHENNEN, Managing Director chez Commerg qui nous donne sa vision de la transition énergétique et du mix électrique européen.

Commerg est un courtier en certificats énergétiques neutres et transparents. Sa mission : accompagner les entreprises qui souhaitent s’approvisionner en électricité d’origine renouvelable au meilleur prix.

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Bonjour Rodolphe Schennen ! Première question : quelle place la transition énergétique occupe-t-elle au sein de la lutte contre le réchauffement climatique ?

La transition énergétique occupe une place centrale dans la lutte contre le réchauffement climatique.

L’énergie étant l’un des plus gros postes d’émission de CO2 dans le monde et en Europe, c’est à elle que l’on pense en premier lorsque l’on parle de décarbonation. Preuve en est dans le cadre du GHG Protocol, c’est au niveau du SCOPE 2 que les entreprises agissent en premier lieu lorsqu’elles veulent atteindre la neutralité carbone.

interview Rodolphe SCHENNEN bilan carbone les différents scope

Quel est votre avis sur la situation de la France par rapport à la transition énergétique ?

Etant belge et travaillant en Belgique, je ne peux que vous donner ma vision extérieure des choses. A mon sens, la politique occupe une place très importante dans les prises décisions lorsqu’il est question d’énergie en France. Avec beaucoup d’organisations étatiques et un marché de l’électricité encore largement aux mains de l’Etat (84% détenus par EDF), les prises de décisions stratégiques sont souvent verrouillées.

« La politique occupe une place très importante dans les prises de décisions […] »

Par ailleurs, la France affiche un historique qui lui est propre et qui diffère de ses voisins européens, en raison des choix stratégiques qu’elle a fait il y a cinquante ans à propos du nucléaire (notamment sur la question du prix). Certes, ces points peuvent être perçus comme une chance vus de l’extérieur (= plus de stabilité, prémunition contre l’augmentation des prix du fossile). En revanche, cela traduit aussi un double discours, quand, d’un côté elle parle d’Europe et d’union, mais que de l’autre, elle prend des décisions qui favorisent davantage ses propres intérêts .

Dans le cadre de l’électricité verte, c’est un peu le même sentiment et nous en avons eu l’exemple récemment, notamment avec la question des enchères et du label de l’ADEME. Même s’il est certain que chaque pays défend ses intérêts et compte de nombreux lobbies, je trouve que cela reste fort en France.

Interview Rodolphe SCHENNEN implication de l’Etat dans l’électricité

Que faudrait-il faire, selon vous, pour que l’Europe en finisse avec les énergies fossiles ?

Pour moi, l’une des solutions fortes pour en finir (ou en tous cas, réduire considérablement) le fossile, c’est l’instauration du full disclosure (traçabilité totale des MWh ndlr.).

Le full disclosure serait une base solide pour créer un système comptable des MWh qui circulent. Je parle de système comptable parce que l’on peut comparer le MWh à de l’argent : lorsque l’on dépense une somme d’argent, on ne cherche pas à savoir à quelle heure de travail effectuée elle correspond. Ce qui compte, c’est que la comptabilité finale entre les entrées et les sorties soit correcte. Il en est de même pour le MWh : peu importe de l’heure de production/de consommation du MWh, tant qu’à la fin les GO sont effectivement et correctement utilisées. Le full disclosure est donc un outil de financement de la transition énergétique, car on obtient une comptabilité totale de ce qui est produit et consommé.

« Le full disclosure serait une base solide pour créer un système comptable des MWh qui circulent. »

Par ailleurs, le full disclosure présente l’intérêt de pouvoir être adapté quelques soient les politiques en vigueur et les gouvernements (notamment en termes de prix et de taxes).

A noter qu’aujourd’hui nous avons tout ce qu’il faut pour le mettre en place, que ce soit le registre, le régulateur, les instruments de mesure… Il suffit juste de comprendre que tout cela fonctionne de manière comptable et qu’il ne faut pas à tout prix vouloir coller à la réalité physique. En clair, ce serait un outil fantastique.

A votre avis, les consommateurs sont-ils suffisamment informés sur les moyens d’action qui existent, et notamment la Garantie d’Origine ?

Je pense qu’ils sont informés, car de plus en plus de gens s’intéressent à la consommation d’électricité d’origine renouvelable, mais ce n’est clairement pas assez et on peut faire mieux.

Le souci c’est que l’on s’arrête souvent à la première étape de compréhension, sans saisir le décalage qu’il existe entre réalité physique du réseau électrique et logique marchande. Résultat, nombreux sont celles et ceux qui se disent « Ah, alors je ne peux pas vraiment savoir quel MWh je consomme, donc c’est du green washing », et ne vont pas plus loin dans la démarche.

Certes, on parle d’ici d’un sujet technique. Mais je pense que c’est précisément le rôle d’acteurs comme QuiEstVert, d’aider ces personnes à mieux saisir le fonctionnement du marché de l’électricité et de la GO.

Que répondre à des personnes qui se positionnent contre le développement des énergies renouvelables (EnR) ?

A mon sens, il y a deux typologies de personnes qui se disent contre le renouvelable.

Il y a d’un côté ceux qui sont contre la machine en elle-même (on peut citer en exemple les habitants bretons qui refusent l’installation d’un parc éolien à côté de chez eux). C’est un point de vue qui se défend, et on notera d’ailleurs que leur réaction serait la même quelque-soit l’installation (une usine, une centrale…).

Il y a de l’autre côté les personnes contre les énergies renouvelables au sens macro du terme. A mon sens, les EnR sont déjà trop ancrées dans nos modèles de développement, dans nos économies et dans nos organisations. C’est une évolution systémique contre laquelle on ne peut pas lutter, il est déjà trop tard. Pour moi, il n’y a même pas lieu d’argumenter.

« C’est un débat qui sera amené à souffler par lui-même. »

Par ailleurs, on pourrait presque dire qu’il s’agit d’un débat générationnel. La nouvelle génération, celle qui sera au pouvoir d’ici 15 ans, ne se pose même pas la question de savoir si les EnR sont la réponse ou non. Elles sont incontournables. Et ce n’est pas qu’une question de modernisme, on peut apprécier ce qui appartient au passé sans pour autant être réfractaire à tout.

En bref, je pense que c’est un débat qui sera amené à s’essouffler par lui-même et dont il ne faut pas accorder trop d’importance.

Selon vous, que faut-il faire pour booster la consommation d’électricité verte en Europe ?

Il y a deux points essentiels.

Premièrement, comme je l’ai évoqué tout à l’heure, je pense que le full disclosure à la consommation permettrait de booster la consommation d’électricité renouvelable. En instaurant une comptabilité du MWh, les consommateurs sauraient exactement d’où provient l’intégralité de l’électricité qu’ils utilisent. Et comme peu de personnes consomment volontairement des énergies fossiles, beaucoup se tourneraient instinctivement vers des énergies propres.

Deuxièmement, même si cela peut paraître trivial, je suis pour un radicalisme politique (temporaire) en faveur du vert. Je trouve que les choses avancent encore trop lentement et qu’il est nécessaire de pousser les choses, encore et encore, pour éveiller les consciences. Quand on provoque, cela suscite des réactions et c’est de cela dont on a besoin dans un premier temps.

Par quelles actions Commerg s’engage-t-elle dans la transition énergétique ?

Chez Commerg, nous nous engageons au travers des produits que nous offrons et qui sont des produits auxquels nous croyons.

Plus important encore, l’équipe de Commerg regroupe des personnes qui partagent la même vision, les mêmes valeurs et qui croient au potentiel des EnR. D’ailleurs, nous tâchons de nous appliquer à nous-mêmes ce que nous prônons : par exemple, nous réalisons chaque année notre audit d’empreinte carbone. L’objectif est d’entretenir cette culture d’entreprise et de jouer le jeu autant que possible.

Comment cela passe à travers les produits et services de l’entreprise ?

Chez Commerg, nous commercialisons des produits que nous aimons, à savoir la Garantie d’Origine et autres certificats d’attribut d’énergie, qui œuvrent pour la transition énergétique.

Nous avons aussi récemment créé une filiale, Commerg Solutions, qui réalise de l’audit carbone pour les entreprises. Nous avons commencé à Malte et avons pour ambition de nous étendre plus largement en Europe.

En résumé, nous travaillons et proposons des produits auxquels nous croyons, qui participent à développer pour un monde plus respectueux de l’environnement.

Pouvez-vous nous en dire plus sur Commerg Solutions ?

Commerg Solutions propose de l’audit carbone aux entreprises. 

C’est un sujet que l’on cherche toujours à approfondir et dont nous voulons faire une vraie expertise. L’objectif est d’aller beaucoup plus loin dans la connaissance liée aux émissions de carbone des entreprises, et de les aider à identifier très clairement quels sont les postes les plus émetteurs de GES et agir pour réduire leur impact.

L’idée pour nous étant par de devenir un réel acteur dans ce domaine et d’étendre notre offre à tout le SCOPE 2.

Le mot de la fin ?

Je suis à la fois très content et fier d’être un membre de QuiEstVert.

Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de constater à quel point le message n’est pas facile à faire passer, et de voir tout le chemin qu’il reste encore à parcourir… D’autant plus que les grandes organisations étatiques, aux discours parfois biaisés, ne facilitent pas souvent les choses. Mais justement : j’ai la conviction que des acteurs comme QuiEstVert portent à la fois un message juste, utile, courageux, et que leur travail est nécessaire.

Je pense que le temps fera les choses, de manière plus ou moins rapide, certes, et c’est pour cela qu’il faut continuer de marteler le message. Quoiqu’il en soit, c’est au niveau de la consommation que cela se passera.

 

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Jean-Marie Chevalier, professeur à l’Université Paris-Dauphine nous parle géopolitique de l’énergie

Jean-Marie Chevalier, professeur à l’Université Paris-Dauphine nous parle géopolitique de l’énergie

Jean-Marie Chevalier, professeur à l’Université Paris-Dauphine nous parle géopolitique de l’énergie

Pour cette nouvelle interview, nous avons eu la chance d’interviewer Jean-Marie Chevalier, professeur à l’Université Paris-Dauphine. Dans cet entretien, il nous partage sa vision de la situation énergétique en France, et du rôle que joue l’énergie au sens large dans les questions géopolitiques.

Jean-Marie Chevalier

 

Jean-Marie Chevalier est professeur à l’Université Paris-Dauphine. Il dirige le Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières (CGEMP). Il est aussi directeur au Cambridge Energy Research Associates et a publié de nombreux ouvrages et articles sur l’énergie.

 

Bonjour Jean-Marie Chevalier. Première question : dans le mix européen, quelle est selon vous la place des ENR d’ici 2050 ? Et celle du nucléaire ?

Il y a une loi énergétique qui vient d’être promulguée. Pour les énergies renouvelables, il y a à la fois de bonnes nouvelles et de moins bonnes nouvelles, dans la mesure où cela ne va pas assez vite pour atteindre les objectifs des renouvelables dans la production d’électricité d’ici 2030 ou 2050. Notamment, dans le cas français, ce qui est en retard à mon avis c’est l’éolien offshore (voir notre article dédié).

Cette technologie a été développée dans la plupart des pays européens qui disposent de gisements possibles. C’est notamment le cas de l’Allemagne, avec un câble sous-marin électrique qui va en Norvège. La Norvège dépend à 90% de l’hydraulique, mais quand le vent souffle en Allemagne, c’est plus intéressant pour eux d’importer de l’électricité éolienne allemande plutôt que de faire tourner les barrages. Ils gardent des réserves pour les vendre éventuellement plus cher aux Allemands éventuellement quand ils auront besoin. Ce sont donc des phénomènes d’échanges qui sont en train de se développer. Dans le cas français, premièrement, les objectifs des énergies renouvelables sont très importants, deuxièmement, nous sommes en retard sur l’éolien offshore. Sur le solaire, il n’y a pas grand-chose à dire et sur le nucléaire EDF a annoncé la fermeture de centrales à des dates précises.

« En France, nous sommes en retard sur l’éolien offshore. »

Ma position par rapport au nucléaire est très claire, c’est-à-dire, tant qu’une centrale nucléaire fonctionne en respectant les règles de sûreté nucléaire, il faut la laisser tourner. C’est seulement à partir du moment, où elle ne répond plus à ces critères de sécurité qu’on peut envisager de la fermer. Pour moi, le nucléaire installé est un atout, même si nous n’aurions pas dû en installer autant. Ces 58 centrales sont désormais là, il faut donc les exploiter le plus longtemps possible, tant qu’elles obéissent aux critères de sécurité. C’est extrêmement difficile pour moi de vous dire qu’elle sera la place du nucléaire d’ici 2050, car c’est un problème de logique économique et de bon sens de la maintenance de nos 58 réacteurs.

éolien offshore

« La France est en retard sur l’éolien offshore » – Photo by Nicholas Doherty

On nous parle beaucoup du débat du renouvelable contre le nucléaire en France. Mais à l’échelle européenne, on imagine difficilement un mix essentiellement renouvelable ou un mix essentiellement nucléaire, qu’en pensez-vous ?

La France est un pays très nucléarisé mais il y a d’autres pays qui sont en faveur du nucléaire comme la République Tchèque, la Slovaquie ou éventuellement la Hongrie. Et puis on a des pays qui refusent systématiquement le nucléaire comme l’Autriche, les Pays-Bas ou l’Allemagne. On dit que le système allemand et français sont complètement opposés, car nous avons du nucléaire et ils ont du charbon et que leur sortie du charbon va prendre longtemps. La comparaison qui me paraît la plus importante se base sur la question des systèmes et de leur efficacité énergétique. Là-dessus, les Allemands vont plus vite que nous pour améliorer l’intelligence des systèmes électriques en place.

Dans une perspective de transition énergétique, la première des priorités serait les économies d’énergie. Je remplacerai le mot d’économie d’énergie par le mot « intelligence énergétique » c’est-à-dire contrôler et gérer d’une façon plus précise les échanges, les flux d’électricités, leur emplacement des sources alternatives. C’est un peu ce que fait RTE à l’heure actuelle avec leur préoccupation très récente sur les problèmes de stockage. Le stockage permet d’économiser des lignes à haute tension qui sont de plus en plus difficiles à construire.

« Je parle ‘d’intelligence énergétique’ plutôt que ‘d’économie d’énergie’. »

Il y a un autre argument contre le nucléaire. À l’heure actuelle, depuis Fukushima, les pays qui ont du nucléaire découvrent que le nucléaire implique des coûts futurs qui sont extrêmement élevés et difficiles à assumer. Je parle du démantèlement des centrales, de la gestion des éléments radioactifs et du stockage des éléments radioactifs. Par exemple, on nous parle depuis dix ans du site de Bure où des travaux ont été effectués. Mais lors des dernières interventions sur Bure, des levées de boucliers incroyables ont eu lieu. Je pense que cela sera un peu comme l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, à cause d’une opposition qui vient du fait que les gens ont peur de supporter ces coûts futurs du nucléaire qu’on connaît encore mal.

Dernier argument et non des moindres, c’est le nucléaire, mais quel nucléaire ? La France possède une technologie innovante qui est l’EPR (réacteur pressurisé européen). Des EPR, il y en existent quatre dans le monde, dont trois en construction. Par ailleurs, nous pouvons citer le cas nucléaire finlandais, qui traîne depuis plus de dix ans et dont le coût a été multiplié par trois. Pour Flamanville, le coût a été multiplié par quatre et on ne sait pas si on va le mettre en service. C’est un chantier incroyablement compliqué. Ça ce sont les éléments très négatifs pour le nucléaire. Je ne pense pas que l’on verra des pays revenir au nucléaire comme l’Italie, l’Allemagne ou les Pays-Bas… En tous cas, pas dans les conditions économiques actuelles.

interview Jean-Marie Chevalier EPR Flamanville

EPR Flamanville – © SIPA / Alexis Morin via Les Echos

Que pensez-vous de l’objectif français d’obtenir une neutralité carbone d’ici 2050 ? Quels sont les priorités et les freins pour atteindre ces objectifs ?

Premièrement, c’est un objectif très louable que s’est fixé la France et c’est bien de viser cela. Deuxièmement, sur les stratégies, la priorité est l’intensité énergétique et l’intelligence énergétique des systèmes, aussi bien au niveau de la production, du transport que de la distribution, qu’au niveau de l’utilisation finale de l’électricité. Là il y a un gisement extraordinaire de rationalisation, avec le numérique, l’intelligence artificielle, la digitalisation, etc. C’est quelque chose qui doit être présenté en priorité sur notre objectif de neutralité carbone. Et je pense qu’à terme nous y arriverons, mais je ne sais pas si nous respecterons la date. La transition énergétique c’est le sens de l’histoire, la planète est en train de périr et si on ne fait rien et bien cela sera irrécupérable. Il faut s’inscrire dans la transition énergétique en surmontant les problèmes fiscaux et les problèmes de systèmes que l’on a mis en place, ce qui n’est pas facile.

Est-ce que vous pensez que la transition énergétique nécessite un passage vers plus d’électricité ou est-ce qu’on va aussi vers une baisse de la consommation d’électricité ? 

Je dirais que la transition énergétique est une transformation énergétique avec une espèce de raccourcissement entre la production et l’utilisation finale. On retombe sur les problèmes d’économie circulaire et d’autonomie énergétique ou de dépendance énergétique. Cela dit, là encore on retombe sur le concept de « smart grid » (« réseau intelligent » ndlr). On peut introduire davantage d’intelligence dans des systèmes qui ont été mis en place d’une manière très traditionnelle et conservatrice. Toutefois, on ne pourrait pas reconstruire les lignes à haute tension que l’on a construites dans les années 50-60. Cette question se rapporte à l’économie, à l’organisation économique en général avec une accélération de changements qui s’imposent.

Géographiquement, la France est située au carrefour des plus grandes économies européennes. Notre capacité d’interconnexion est de 50 câbles qui représentent plus de 10 GigaWatts, soit plus de 10% de notre puissance installée nationale. Ne devrions-nous pas produire plus d’énergie bas carbone pour l’exporter que de vouloir remplacer notre parc nucléaire par du renouvelable ? 

Vous touchez là un problème très compliqué. La France exporte son électricité pendant les mois chauds de l’année et en importe lorsqu’il fait froid (Pays-Bas, Allemagne, Belgique). Le chauffage électrique s’étant largement répandu dans les foyers, on manque d’électricité en hiver. Problème : nos centrales n’ont pas été construites pour alimenter l’ensemble de ces investissements au chauffage électrique. Donc, l’interconnexion est bonne. On peut l’intensifier et stocker de l’électricité qui permet de régulariser les flux, mais qui sont des flux à double sens. Quand la France achète un kilowattheure en Pologne, ce kilowattheure peut passer par la Suisse, par l’Italie, par l’Espagne, parce qu’on ne trace pas le chemin de l’électricité, ce sont les lois de Kirchhoff. Elle suit la ligne où il y a le moins de résistance, c’est-à-dire les lignes et les trajets sur laquelle la résistance électrique est la plus faible.

Interconnexion interview Jean-Marie Chevalier

L’Europe fortement interconnectée par l’électricité – Source : Fotolia © Guillaume Le Bloas

Jusqu’à présent, nous avons développé le renouvelable là où les mécanismes nationaux de subvention l’ont permis. Les Pays-Bas et l’Espagne font figure d’exception, qu’en pensez-vous ?

Pour l’instant, les énergies renouvelables ont besoin d’être subventionnées. Toutefois, il y a un élément extrêmement important qui est le coût de production du kilowattheure renouvelable et qui baisse de façon continue. Plus le coût de production baisse, moins les subventions sont nécessaires. Dans le cas français, ces dernières sont importantes, mais tendent à diminuer au fur-et-à-mesure que les EnR deviennent compétitives. La question que vous posez s’adresse aux problèmes de disparités fiscales. Or, au niveau communautaire, il faut l’unanimité des 27 pays membres de l’UE pour aboutir à des décisions en matière de fiscalité ou de subventions. Donc c’est une opération très difficile à effectuer. Bien sûr, on souhaite beaucoup une harmonisation des systèmes fiscaux et des systèmes de subventions, mais pour l’instant on en est loin encore à cause de cet argument institutionnel. Il faudrait aller vers une unification, mais ce n’est pas le cas pour l’instant. Ce qui explique une disparité dans le développement des renouvelables, qu’elles soient subventionnées ou pas dans les différents pays.

Est-ce qu’il est juste de nous présenter comme des consommateurs français, plutôt qu’européens ?

Il faut expliquer aux consommateurs que ce n’est pas parce que la France produit beaucoup d’électricité via le nucléaire, qu’ils ne consomment que cela. Nous avons besoins d’importations et d’exportations des flux électriques. Nous sommes bien des consommateurs européens. Mais derrière cette question, il y a la notion d’unification et d’harmonisation des fiscalités et des prix. Autant pour le pétrole, vous avez un cours du pétrole à l’international qui s’affiche pour tous les pays que ce soit en République Tchèque ou en Espagne. Pour l’électricité, il existe une différence de prix. Par exemple, l’électricité est plus chère en Allemagne qu’en France. Pourtant, on nous dit que l’électricité française est la moins chère, ce qui est statistiquement vrai. Sur le fond en revanche, ce n’est pas totalement vrai : le prix de l’électricité en France n’inclut pas les dépenses futures du nucléaire (démantèlement…).

 

Merci à Jean-Marie Chevalier pour ce témoignage !
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Le magasin E.Leclerc à Flers consomme vert, interview de Mickael Gaultier

Le magasin E.Leclerc à Flers consomme vert, interview de Mickael Gaultier

Le magasin E.Leclerc à Flers consomme vert, interview de Mickael Gaultier

Mickael Gaultier est le directeur d’un hypermarché E.Leclerc. En 2016, il fait le choisir de couvrir 100% de la consommation de son magasin par de l’électricité verte. Il nous en dit plus sur cette démarche et sur ce qui a motivé ses choix.

Bonjour pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre magasin E.Leclerc ? 

Je suis Mickael Gaultier, je suis le président de la SAS Sodiflers qui exploite un hypermarché que jai repris en janvier 2016 à la suite de mon père. Le magasin est sous lenseigne E. Leclerc et emploie 250 personnes. Il a ouvert en 1972 dans une ancienne usine de bonbon puis sest agrandi au fur et à mesure des années pour atteindre aujourdhui 5300 mde surface de vente et 1100m2 despace culturel. Le magasin est composé dun hypermarché, dun drive déporté et dune jardinerie. 

Depuis quand votre hypermarché E.Leclerc consomme-t-il vert et quelles ont été les motivations dans cette démarche ?

Depuis une petite dizaine d’années, au départ nous avions pris 25% de notre consommation en électricité verte via notre contrat EDF. Puis depuis 2016, nous consommons 100% vert via l’achat de Garanties d’Origine en plus de notre contrat de fourniture d’électricité classique.

L’achat d’électricité verte m’a paru comme une évidence. C’est un complément à une démarche globale, pas un aboutissement en soi. La première étape a été d’abord de se certifier ISO 50001. Lobjectif était de maîtriser notre consommation à travers cette certification. Après avoir acquis une certaine maturité dans notre management de lISO 50001, l’étape suivante était de consommer de l’électricité verte. Il faut aussi savoir quen termes dinvestissement, nous sommes bridés puisque nous avons un projet de transfert de magasin. Nous ne pouvons donc pas investir sur des panneaux solaires, mais nous avons investi dans des LED. Malgré tout, lidée était quand même daméliorer notre empreinte carbone en consommant de l’électricité verte à 100%. 

Pourquoi avoir choisi d’acheter des Garanties d’Origine de manière indépendante à votre fourniture d’électricité chez EDF ?

La difficulté était en termes de contrat. L’enseigne E.Leclerc souscrit un contrat national avec EDF, mais il ninclut pas la possibilité de souscrire des contrats 100% verts. Cest pour cela que j’ai décidé de passer par un autre opérateur.  

exemple d'un magasin e.eclerc passé à la consommation d'électricité verte 

En quoi ce choix de consommation verte est-elle en accord avec les valeurs de votre magasin et celle d’E.Leclerc? 

En tant que chef d’entreprise, je pense que l’on ne peut pas s’exonérer des enjeux environnementaux et que cela doit faire partie de la gestion dune entreprise. Le choix de consommation dune électricité 100% verte vient en complément des choix de lenseigne.  

Ce choix de consommation verte va cependant dans le sens de lenseigne qui propose un plan dinvestissement sur le développement des panneaux solaires. Nous pouvons aussi prendre des initiatives à travers les CEE (système que nous avons inventé) pour faire des économies en magasin ou en faire faire à nos clients. Nous avons aussi beaucoup dinitiatives lorsquon fait des travaux, pour avoir de bonnes pratiques et de bons conseils pour aller vers des bâtiments moins énergivores. Les sujets environnementaux font partie de lADN de lenseigne, avec notamment la suppression des sacs de caisse 20 ans avant la loi et les opérations « Nettoyons la nature ». L’ambition de Michel-Édouard Leclerc est de faire en sorte que l’enseigne devienne leader du développement durable. 

Y a-t-il eu des freins dans la prise de décision du passage à l’électricité verte ? 

Non, honnêtement il ny a pas eu de frein. 

Votre hypermarché E.Leclerc a-t-il récemment pris dautres engagements écoresponsables ? 

Oui, notre magasin E.Leclerc est « zéro déchet alimentaire ». Tous nos déchets trouvent une autre issue que la poubelle au travers de dons aux associations caritatives, de ventes démarquées, de don pour la nourriture d’animaux avec un louvetier et en issue ultime du compostage avec une association. Cest un travail quon ne peut pas faire tout seuls, même si nous donnions déjà aux associations depuis de nombreuses années. Nous sommes accompagnés par la société Phenix. Ils ont optimisé ce que nous faisions déjà et trouvé des débouchés que nous navions pas le temps de chercher. Le management des équipes aussi est important et passe souvent beaucoup mieux lorsque cest géré par un intervenant plutôt que nous même.  

Nous avons aussi installé des ruches sur nos drives afin de favoriser la biodiversité. 

Avez-vous un futur défi à relever? 

Complètement. Si jai la chance à court ou moyen terme de pouvoir transférer ce magasin qui a 47 ans. J’aimerais en faire le magasin le plus efficient et le moins énergivore possible. Cest évident lorsque lon construit un nouveau bâtiment. La gestion des eaux est aussi importante. Cela coule de sens de pouvoir récolter leau de pluie pour les toilettes ou les autolaveuses. Je serai peut-être à un moment donné bridé par les investissements, mais si je ne peux pas tout faire tout de suite, je ferai en sorte de pouvoir intégrer ces solutions plus tard dans lavenir. La mobilité électrique est aussi à prendre en compte par exemple.  

Et enfin, communiquez-vous sur la consommation d’électricité verte ? 

Justement, tout le monde me dit « il faut communiquer sur ce que nous faisons de bien ». Mais je ne veux pas communiquer pour que ce soit un argument marketing. Si nous faisons les choses, cest parce que nous en sommes convaincus de leur nécessité et il faut peut-être que je réfléchisse à une communication globale sur nos démarches. Il y a lengagement zéro déchet, lISO 50001, l’électricité verte, etc. Il faut harmoniser ce message, et cela peut être compliqué. Lessentiel est pour moi daller dans la démarche. La communication vient dans un second temps.  

 

Merci à Mickael Gaultier pour ce témoignage !
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Dirk Van Evercooren, président de l’AIB incite à la consommation d’électricité verte

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Nous avons eu le plaisir d’interviewer Dirk Van Evercooren, président de l’AIB (Association of Issuing Bodies). Avec lui, nous revenons sur les missions de cette organisation et sur les avancées de la transition énergétique en Europe.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter et nous parler de vos fonctions à l’AIB ?

Je m’appelle Dirk Van Evercooren et je travaille en tant que régulateur du marché de l’électricité en Belgique, à l’agence VREG. Il s’agit de mon activité principale. VREG est aussi désigné comme émetteur de GO en dans cette capacité, nous sommes membre de l’AIB. C’est pour cela que j’ai accepté d’être président de l’AIB qui est une position volontaire et bénévole. L’AIB est une association à but non lucratif européenne qui réunit les teneurs de registres de Garantie d’Origine dans 21 pays, responsables chacun d’un pays, ou d’une région en ce qui concerne la Belgique. Les pays sont tous membres de l’Union européenne ou de l’espace économique européen, ce qui inclut Norvège et Islande. La Suisse a également signé pour participer.

« L’échange de Garanties d’Origine entre les pays devenait complexe. »

La création de cette association découle du constat les pays commençaient à transposer les directives européennes encadrant le mécanisme des Garanties d’Origine dans leur législation nationale de manière très diverses. Chacun avait fait sa propre définition et l’échange de GO entre les pays s’est vite avéré complexe. Il fallait donc une certaine standardisation. La 1ère contribution de l’AIB est d’avoir standardisé de façon opérationnelle les échanges des GO. Désormais, on peut s’échanger dans la zone AIB des GO sans aucun souci. Pour faciliter encore davantage ces échanges de GO, nous avons créé un « hub », c’est une plateforme d’échange des GO qui permet de travailler plus efficacement, car les registres de tous les pays émetteurs sont interconnectés. Nous avons donc créé ce standard opérationnel appelé EECS, qui permet d’échanger des GO avec toute la zone AIB.

interview président AIB

En tant que président de l’AIB, pensez-vous qu’il existe un engouement pour les contrats d’électricité verte de la part des consommateurs ? Que ce soit en Europe, en France, Belgique.

C’est une question auquel on ne peut pas répondre de manière générale. C’est clair qu’un certain nombre de pays dans lesquels cette prise de conscience a été très élevée depuis quelques années, notamment les Pays-Bas, l’Allemagne, la Belgique ainsi que d’autres pays nordiques. Je ne connais pas les chiffres de tous ces pays, mais prenons le cas de la Flandre, car c’est la région dans laquelle je travaille. On a ici plus de 40% des contrats des ménages et des entreprises qui sont verts ce qui est non négligeable ! Par contre j’ai l’impression que dans d’autres pays cette tendance est moins avancée, surtout chez les ménages et les PME. Cela dépend donc de circonstances locales. 

Pensez-vous que les GO sont un bon moyen de rémunérer les producteurs d’énergies renouvelables ?

C’est un thème extrêmement intéressant à discuter. Je crois que le mécanisme est là et je le soutiens à 100%. Une grande partie du travail de l’AIB consiste à rendre ce mécanisme fiable. On fait tout le nécessaire pour éviter les double-comptages par exemple. Et ça marche, le système est fiable et robuste dans la zone AIB. Mais est-ce un bon moyen pour rémunérer les producteurs ? Je pense que cela dépend des contrats que les producteurs négocient. C’est un marché de gré à gré. Le prix des GO est souvent gardé secret entre les parties. De plus, en prenant par exemple la Belgique, les producteurs ont été jusqu’ici beaucoup plus focalisés sur le système de support, le certificat vert, plutôt que de compter sur la GO.

« Le travail de l’AIB est de rendre le mécanisme des GO fiable. »

Il faut aussi constater que le prix des GO a beaucoup fluctué ces 18 derniers mois et donc pour le moment on ne peut pas dire que c’est une forme de financement qui est stable. Le prix a été au plus haut dans la 2ème partie de l’année passée, mais il a chuté assez fortement au début de cette année-ci. Ce n’est pas évident de faire un business en tant que producteur qui dépend de la valeur du GO si on a une fluctuation des prix tels que l’on a vu ces derniers mois. Mais maintenant que l’on a de plus en plus de technologies qui sont proches de la rentabilité sans support, la GO devient de plus en plus importante dans le business plan des producteurs.

AIB et transition énergétique européenne

Pensez-vous que les GO peuvent faciliter la transition énergétique ?

J’ai eu des contacts avec des ONG (WWF, Greenpeace) qui ont des doutes quant à l’intérêt des GO. Ils sont davantage attentifs au système des subventions directes plutôt qu’à un système de soutien par un marché volontaire. Néanmoins, la demande de GO augmente de plus en plus sous l’impulsion des problématiques climatiques et d’initiatives concrètes comme le RE-100. Cela va renforcer la pression sur le marché des GO. Tout cela va avoir un effet accélérateur sur les investissements.

« La demande de Garanties d’Origine augmente de plus en plus. »

On le voit déjà par exemple en Espagne et en Allemagne où sont construits maintenant des parcs solaires sans soutien public, mais uniquement sur base d’un contrat d’achat de longue durée qui inclue les GO. L’électricité du parc solaire pendant 10 ans va être utilisée par des consommateurs industriels. D’un côté il y a les GO qui prouvent aux consommateurs qu’ils utilisent l’électricité de ce parc solaire et en contrepartie il y a un flux financier qui permet de financer le projet. Donc les GO sont la pierre angulaire du projet qui peut se réaliser sans subventions. On fait la même chose avec les parcs off-shore éoliens aux Pays-Bas ! C’est une tendance de plus en plus remarquable.

Quels seraient pour vous les moyens les plus efficaces pour inciter les consommateurs à souscrire à des contrats d’électricité verte ?

L’AIB est plutôt une organisation qui s’occupe des aspects techniques. Nous ne sommes pas de grands communicateurs. Ce sont plutôt des organisations comme la vôtre qui font le travail de communication et nous sommes bien reconnaissants de vos efforts. Les débats sur le changement climatique permettent de donner un contexte qui déjà peut générer de l’intérêt. Si on veut faire quelque chose pour le climat et l’environnement, prendre un contrat d’électricité verte est un premier pas relativement facile. Il ne faut pas forcément changer son comportement comme dans le cas d’une décision de ne pas prendre l’avion. Et pourtant cette action a un impact significatif. Si nous l’expliquons bien, il me semble que cela peut accrocher pas mal de gens.

Une étude réalisée en Chine par Xie en 2018 indique que la transparence du gouvernement ainsi que la connaissance sur les énergies renouvelables sont des facteurs importants pour les consommateurs dans leur choix de consommation d’électricité verte. Qu’en pensez-vous ?

Je suis tout à fait d’accord. C’est pour cela que l’AIB s’est investi dans la rédaction d’une vision long terme quand on a vu qu’un nouveau paquet législatif européen en matière de l’électricité était en préparation. Au début de cette procédure législative, nous avons émis notre « Reflection paper ». Le principal sujet pour l’AIB est la transparence complète. Aujourd’hui nous utilisons des GO pour les énergies renouvelables et de manière anecdotique pour les sources de cogénération. Ce n’est pas suffisant pour le public. Imaginons maintenant que nous prenions cet instrument – qui a prouvé ses mérites amplement – et que nous l’appliquions à toutes sources d’électricité.

« Et si nous appliquions la Garantie d’Origine à toutes les sources d’électricité ? »

Là on obtient un système de transparence qui est beaucoup plus efficace. La vision de l’AIB est donc d’utiliser l’instrument des GO pour toute source d’électricité, ce qui permet de donner une information beaucoup plus claire afin de motiver le consommateur. Car si une facture détaille précisément le choix conscient du fournisseur de la source de l’électricité apportée, le pourcentage de charbon, de gaz, de renouvelable, de nucléaire, etc., nous pouvons plus facilement expliquer les impacts de la consommation sur l’environnement, notamment en termes de CO2.

En Flandre (Belgique) environ 44% de la consommation est couverte par des GO alors qu’en France c’est seulement 7%. Comment expliquez-vous ce taux en Belgique ?

Depuis quelques temps, la consommation d’électricité couverte par des GO attire l’attention de consommateurs. Pourquoi ? Jusqu’en 2011, il y avait un soutien indirect de l’État. Si les fournisseurs prouvaient que la fourniture d’électricité était d’origine renouvelable, une déduction fiscale s’appliquait sur la facture. Cette manoeuvre profitait surtout aux nouveaux fournisseurs d’électricité 100% verte, ce qui explique le nombre important de contrats verts sur le marché.

« Beaucoup de ménages ont été convaincus par l’intérêt de consommer vert. »

Du fait de la profusion d’offres vertes, le mécanisme est rapidement devenu insoutenable financièrement. Le gouvernement a donc décidé d’arrêter d’octroyer cette déduction fiscale. Ce qui est intéressant, c’est qu’entre-temps beaucoup de ménages ont eu une prise de conscience environnementale et ont été convaincus par l’intérêt de consommer de l’électricité verte, et pas seulement pour son faible coût. lls ont donc continué à souscrire un contrat vert. Il y a aujourd’hui aussi en Flandre beaucoup de ménages qui utilisent des achats groupés organisés par la communauté ou la province. C’est systématiquement de l’électricité verte qui l’emporte. Le fait que ce soit réalisé sous l’autorité d’une collectivité locale joue sûrement dans le fait d’être soucieux de montrer l’exemple. À ce moment beaucoup de contrats sont devenus verts.

 

Merci à Dirk Van Evercooren pour ce témoignage !
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Steven Vanholme nous parle du label EKOenergy

Steven Vanholme nous parle du label EKOenergy

Steven Vanholme nous parle du label EKOenergy

Dans cet article, nous allons à la rencontre de Steven Vanholme, membre du label EKOenergy. Il nous parle de ce label qui a pour mission d’apporter plus de transparence aux consommateurs d’électricité d’origine renouvelable.

Bonjour Steven, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?

Je suis Steven Vanholme. Je fais partie d’EKOenergy, un label d’électricité créé il y a 6 ans. Auparavant, il n’y avait pas d’écolabel de l’électricité sur le marché européen.

Pour EKOenergy, quels sont les critères importants d’un label sur les offres d’électricité verte ?

Lorsque nous avons créé EKOenergy, nous avons étudié le modèle dans de nombreux pays et avons échangé avec de nombreux acteurs. Quand avons créé le label, nous avons sélectionné des sujets que nous considérions comme les plus importants et établi nos critères. Ces derniers sont l’additionnalité, c’est-à-dire le fait de contribuer au développement des énergies renouvelables et aussi l’impact sur la biodiversité qui doit être le plus faible possible. Par exemple un barrage peut produire de l’énergie renouvelable, mais s’il est mal placé il peut anéantir la biodiversité de la rivière. Notre motivation est d’avoir l’impact le plus positif possible sur la nature et le climat.

Un label peut-il inciter les consommateurs à choisir de l’électricité verte ? 

J’en suis absolument convaincu. De nombreux consommateurs ont besoin de garantie provenant d’une organisation à but non lucratif. Cela les encourage à passer à l’achat. Même s’ils n’achètent pas de l’électricité certifiée par un écolabel, la présence d’une organisation non gouvernementale qui connaît le marché et qui interagit avec les acteurs du marché contribue crée de la confiance. Nous recherchons l’information concernant l’électricité verte et nous produisons de l’information facile à comprendre pour les consommateurs.

À part la confiance, pensez-vous qu’il y a d’autres effets positifs d’un label ? 

Le but est qu’il y ait plus d’énergie renouvelable. À travers notre écolabel nous soutenons de nombreux projets environnementaux qui n’auraient pas pu exister sans nous. Donc c’est un résultat très clair et positif. De plus les consommateurs, en choisissant notre label, nous donnent du pouvoir pour influencer les preneurs de décisions. Nous essayons d’être sûrs que la voix des consommateurs d’énergie propre soit représentée.

Quels seraient les effets néfastes d’un tel label ? Ne craignez-vous pas qu’une profusion de label amène de confusion pour le consommateur ?

Tout d’abord, il n’y a pas une multitude d’écolabels pour l’électricité, en tout cas pas de label indépendant. Si je comprends bien, en France nous sommes toujours les seuls. Mais même s’il y avait plusieurs labels indépendants, cela aurait plutôt un effet bénéfique. La transition énergétique serait dynamisée. Il y a de nombreuses organisations traitant de l’environnement. Si chacune d’elles amène de la dynamique sur le marché et incite les consommateurs à faire plus, il n’y a que du positif.

Néanmoins, je pense que les journalistes qui écrivent des articles sur le marché d’électricité verte veulent toujours trouver quelque chose de négatif, car cela crée des débats. Nous préférons nous concentrer sur les réussites et l’évolution positive de ce secteur.

EKOenergy label énergies vertes

Pour vous, un label peut-il faciliter la transition énergétique ? 

Pour avoir une transition énergétique, nous avons besoin d’autant d’acteurs que possible. Un label ne peut sauver le monde à lui seul, mais il fait partie d’un des nombreux facteurs qui aident cette transition. Nous essayons de progresser. Nous essayons de montrer aux consommateurs qu’il est possible de faire quelque chose de significatif pour l’environnement. Donc dans ce sens nous aidons effectivement à la transition. Si vous ne voulez pas dépenser du temps dans la conception d’un écolabel, vous pouvez utiliser le nôtre.

Aujourd’hui en France l’ADEME lance des discussions pour la création d’un écolabel, qu’en pensez-vous ?

Nous partageons des intérêts communs. Il serait donc intéressant de travailler ensemble pour voir les possibilités qui s’offrent à nous et ainsi accélérer la transition énergétique en France. Je veux également rappeler notre label EKOénergie étant reconnu à l’international et basé sur beaucoup d’années d’expérience. Les fournisseurs et les consommateurs d’énergie en France, comme ailleurs, peuvent l’utiliser.

Les offres d’électricité verte vous paraissent-elles claires et transparentes ? 

Encore une fois si tout était parfait nous n’aurions pas besoin d’un écolabel. Nous sommes là pour rendre les choses plus transparentes. Nous assurons que l’électricité achetée provient de source renouvelable, durable et que cet achat aura un impact sur le terrain. Quant aux directives européennes, elles sont assez précises et les États l’appliquent relativement bien.

En tant qu’écolabel, nous pensons toujours que les choses pourraient être mieux faites et plus claires. Le consommateur ne connaît pas forcément la réglementation. Mais si une ONG dit « on a des études sur ça, voici comment et pourquoi on fait ça », alors les gens sont peut-être plus enclins à changer pour du renouvelable. Comme je l’ai dit plus haut, nous contribuons à fournir de l’information au consommateur. Mais même dans des marchés où la loi et les réglementations garantissent la transparence, un label comme le nôtre peut toujours faire la différence.

« En choisissant EKOenergy, le consommateur finance des projets d’énergie renouvelable. »

Nous assurons par exemple aussi que l’électricité achetée provient de sources durables et que l’achat aura un impact sur le terrain. En choisissant EKOenergy, les consommateurs contribuent à notre Fonds pour le Climat qui finance des projets d’énergie renouvelable dans les pays en développement. L’année dernière par exemple, nous avons financé des projets d’installation solaire d’ONG françaises comme Santé Sud et Fondation Énergies pour le Monde. Sans les consommateurs d’EKOénergie ces projets ne pourraient pas exister.

 

Merci à Steven Vanholme pour ce témoignage !
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